Côte d’Ivoire/Education : Lancement public du rapport de recherche sur la privatisation
Dans le cadre de la campagne mondiale contre la privatisation
et la commercialisation de l’éducation , le fruit des travaux de recherche du
Dr Koutou subventionné par la FES et
l’Internationale de L’Education , après
trois années de dur labeur , a été restitué à l’occasion de la cérémonie de « lancement
public du rapport de recherche sur la privatisation de l’éducation en Côte
d’Ivoire », qui s’est déroulé ce Vendredi 05 avril 2019 à l’auditorium de l’immeuble Carbone au siège du Conseil
National de l’ordre des architectes à
Cocody en présence des principaux acteurs nationaux et internationaux de
l’éducation.
Le camarade Paul Gnélou président de la centrale syndicale
IESCI, lors de son allocution s’est exprimé en ces termes, « nous pouvons
dire que l’école ivoirienne est au centre des débats sur le plan national et
international. Notre objectif est de mettre l’accent sur l’éducation, car
l’éducation est le socle de la nation. »,
a-t-il spécifié.
Poursuivant son propos , « beaucoup a été fait mais ,
beaucoup reste à faire. », a-t-il confié. C’est bien après qu’il a terminé
son propos en saluant et félicitant l’excellent travail abattu par le Dr Koutou
.
A sa suite le Dr Kouamé Séraphin , représentant du Fredrich
Erbert Stifung FES, tout en congratulant le pertinent et admirable travail accompli par le docteur Claude
Koutou, a traduit le fond de sa pensée comme suit, « les
organisations syndicales sont les partenaires privilégiés de la FES, c’est
pourquoi nous seront toujours à vos côtés afin de rendre à l’école son lustre
d’antan. L’école ne doit plus faire peur aux parents et leurs enfants ne
doivent avoir peur d’aller à l’école. », a-t-il affirmé.
Le Docteur Claude Koutou , enseignant chercheur à l’ UFHB,
acteur principal des travaux de recherche sur ladite activité, a présenté le
fruit de son travail comme suit, « 95 % des écoles secondaires
appartiennent au privé. La plupart des parents d’élèves qui scolarisent leurs
enfants dans les écoles privés de basses qualités n’ont un niveau scolaire
élevé. » , a-t-il révélé .
« 70% des enseignants de ces écoles ont moins de CINQ
années d’ancienneté. Le quotas horaire prévu par classe n’est pas
réglementaire dans ces écoles. On y
assiste à un mauvais traitement
salarial qui va de 2..00 à 400
pour certains, ce qui ne favorise pas un bon encadrement scolaire. »,
a-t-il renchéri son analyse .
Poursuivant son propos, « De la privatisation on a
franchi le pas vers la marchandisation de l’école ce qui expliquerait le bas niveau des élèves
aujourd’hui. » , a déduit le Dr Claude Koutou.
Après l’énumération de tous les disfonctionnement
et tares qui minent le secteur privé éducatif en Côte d’Ivoire , le Dr Koutou ,
a pris soin de proposer des solutions tangibles au ministère en charge de
l’éducation ivoirienne et à toutes les institutions et acteurs qui œuvrent dans
ledit secteur, afin de régler et redorer le blason de l’école ivoirienne en
perte de performance .
Bien après, M. Méa , représentant de la ministre de
l’éducation nationale s’est exprimé en ces propos, « la ministre m’a
demandé de féliciter M. Koutou pour la qualité du travail accompli et la
rigueur scientifique dont il a fait preuve. Et cela nous permet de faire l’état
des lieux de notre système éducatif. »,
s’ est-il réjoui .
« Notre objectif est de faire en sorte d’avoir un
système éducatif équitable et efficace pour tous les enfants du pays. », a
conclu le représentant de la ministre Kandia Camara.
Pour Angelo Gavrielatos , représentant de l’Internationale de
l’Education IE, « Cette recherche est la 17e effectuée à
travers le monde. Les recherches comportent très souvent des aspects non
plaisants, mais il le faut pour voir bouger les choses. Notre but est de
permettre à tous les enfants du monde d’avoir accès à l’éducation . », a-t-il traduit.
A sa suite Luc ALLAIRE , responsable de l’éducation au
Québec, s’est exprimé en ces termes , « pour que l’école soit obligatoire
il faudrait qu’elle soit gratuite. Ce n’est pas en investissant dans
l’éducation privé qu’on se développe ,mais plutôt dans l’éducation publique
. », a-t-il instruit.
Ainsi, les
intervenants Angelo Gavrielatos ,
Luc Allaire et Marie Jeanne N’Zoré la représentante de l’IESCI, tout comme leurs
prédécesseurs, ont à tour de rôle félicité et salué le remarquable travail
accompli par le Dr Claude Koutou.
Debank