Les rencontres Africa 2017 : La compétitivité de la Côte d’Ivoire au centre d’une étude
Abidjan abrite depuis le lundi 2 octobre 2017, Les Rencontres Africa
2017, qui se positionne aujourd’hui comme le forum de rencontres d’échanges par
excellence pour les petites et moyennes entreprises (PME) françaises et
africaines. Pour ce faire des rencontres BtoB, conférence s’effectuent afin de
que chaque entreprises dans son domaine d’activité présente ces offres et services. C’est ainsi
qu’en fin de matinée une conférence a été animé par Patrick Plane, Directeur de
recherche au CNRS, Responsable du programme Observatoire de la Compétitivité (OCD)
a présenté une étude sur la compétitivité de la Côte d’ivoire. C’était à la
salle Chandelier du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire.
Pour Patrick Plane, il ressort de l’étude de l’OCD, instrument
statistique au service de l’émergence en Afrique que la Côte d’Ivoire que malgré
une croissance économique remarquable, soit 8,5% par an, en moyenne entre 2012
et 2016 reste encore fragile. Cette fragilité selon lui est due en grande
partie aux problèmes climatiques, de la baisse des coûts à l’international, la crise
socio-politique. En ce qui concerne l’attractivité, la Côte d’Ivoire n’est pas
à sa place, il y a encore beaucoup de travail à faire, à savoir, le capital
humain, le domaine des infrastructures (routières et l’efficacité des services
portuaires), l’amélioration de l’environnement institutionnelle et éducatif.
Les chiffres de cette étude sont les suivants "Vulnérabilité 1er sur
52 pays, Attractivité 20è sur 50 pays et compétitivité 1er sur 40
pays". L’avenir paraît tout de même prometteur pour ce pays qui vise
l’émergence à l’horizon 2020.
Donnant plus d’éclaircit sur la thématique du jour, Pascal Yembeline,
économiste principal à la Banque Africaine de Développement (BAD) a souligné
qu’afin de booster l’économie ivoirienne la banque a mis l’accent sur l'appui
de l’agriculture en vue d’améliorer la production. Selon lui son institution à
pour soucis majeur de désenclaver les zones de productions à travers
l’aménagement de pistes rurales, la sensibilisation du système éducatif et la
formation.
Parlant de problème de compétitivité de l’état ivoirien, Alain Kouadio,
PDG de Kaydan Groupe en prenant l’exemple de l’immobilier a déploré
l’inadéquation des formations et emplois. Notamment manque d’ingénieurs locaux
spécialisés dans la construction d’immeuble de plus de 8 étages et absence de
formation des ouvriers. Il a fait remarquer que ce secteur n’est pas encore
industrialisé alors de nombreuses opportunités d’affaires existent.
Ciss Toum