Côte d’Ivoire: l’ex-Premier ministre Kablan Duncan nommé vice-président (officiel)
LEGENDE: Le président ivoirien, Alassane Ouattara (D) et le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan (G)
© AFP/Issouf Sanogo
Abidjan - Le président Alassane
Ouattara a nommé mardi son ex Premier ministre Daniel Kablan Duncan
vice-président de Côte d’Ivoire, un poste nouvellement créé par la Constitution
promulguée en novembre.
"J’ai tenu à venir devant vous
pour vous faire part de ma décision de nommer le vice-président de la
République (...) Mon choix s’est porté sur Daniel Kablan Duncan, un grand
serviteur de l’Etat" a déclaré M. Ouattara devant les députés ivoiriens
réunis en session extraordinaire.
M. Duncan, 73 ans et élu pour la
première fois le mois dernier député dans la circonscription de Grand-Bassam
(sud), avait démissionné lundi de ses fonctions à la tête du gouvernement en
prélude à son accession à la vice-présidence.
Le président Ouattara a salué
"un homme de dévouement, un collaborateur loyal, une personnalité
d’expériences dotée de qualités exceptionnelles, un patriote et un grand
serviteur de l’Etat".
La nouvelle Constitution adoptée à
l’initiative du président Ouattara prévoit la création d’un poste de
vice-président qui sera le deuxième personnage de l’Etat, à l’image des
institutions américaines.
A l’avenir, celui-ci sera élu en
même temps que le président. Mais parmi les mesures transitoires prévues
jusqu’en 2020, il revenait au président Ouattara, réélu pour un deuxième et
dernier mandat en octobre 2015, de nommer son vice-président.
Lundi, M. Duncan avait démissionné
avec tout son gouvernement, première étape dans la préparation de la succession
à la tête de l’Etat.
"En attendant la nomination
d’un nouveau Premier ministre et la mise en place d’un gouvernement, le Premier
ministre et les membres du gouvernement sortants sont chargés d’expédier les
affaires courantes", avait indiqué la présidence dans un communiqué.
La démission du Premier ministre a
été suivie dans la journée par la réélection à son poste du président de
l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, ex-chef de la rébellion qui a divisé la
Côte d’Ivoire au début des années 2000.
Dans la soirée de lundi, le
président ivoirien a démis les chefs de l’armée, de la gendarmerie et de la
police, au lendemain d’un weekend de mutineries de soldats réclamant une
amélioration de leur condition.
ck/jlb