SARA 2023 : la coque d’anacarde, un model viable dans l’économie circulaire
En 2022, la Côte d’Ivoire a réussi à transformer 21% de
sa production de noix de cajou, soit 224.000 tonnes. La transformation de noix
de cajou s’accompagne de production de coques de cajou, à savoir 70% de la
masse de la noix de cajou.
Pour Karim Berthé, Directeur de la transformation et Coordonnateur
Adjoint du PPCA au Conseil du Coton et de l'Anacarde, cette masse de coques
constitue un volume plus important que les amandes.
Il s’agit donc de trouver aujourd’hui des solutions à la valorisation des
coques. Pour qu’elles contribuent à l’amélioration des revenus de la filière.
Il s’exprimait ce lundi 2 octobre 2023, à la salle Tilapia 1 du Parc des
Expositions d'Abidjan en marge de la 6ème édition du Salon de l’Agriculture et
des Ressources Animales (SARA) sur le thème « Economie circulaire dans la
transformation de l’anacarde : le cas de la valorisation des co-produits ».
En 2022, selon M. Karim Berthé ce sont 157 000 Tonnes de coques de cajou
produites, dont 10% des coques consommées en combustibles pour les chaudières,
le reste vendu localement ou exporté ou stocké dans la nature.
Le conseil du coton et de l’anacarde au dire du conférencier s’est fixé
pour objectif en 2025, 350 000 Tonnes de coques de cajou à produire. Ces
performances correspondent « à 100% transformation locale des coques en CNSL
(L'huile de noix de cajou ou baume de cajou), combustible, fertilisant, charbon
de coque. (..) Apporter de la valeur ajoutée pour la compétitivité et la
viabilité des unités industrielles de cajou, régler les problèmes liés à
l’environnement ».
L’organe de régulation au dire de l’émissaire de Dr Adama Coulibaly, s’apprête à mettre en œuvre à la Zone industrielle
de Yamoussoukro, le premier Centre de Valorisation des Coques (CVC), d’une
capacité totale de 80 000 tonnes.
Dans son intervention, Dr Adama Coulibaly, Directeur général du Conseil
du coton et de l’anacarde a exhorté les acteurs de la filière à « transformer
la coque de noix de cajou au profit de l’économie ivoirienne ». Mais
également « les pommes d’anacarde peuvent venir s’ajouter comme solution
de durabilité dans l’économie de la filière », a insisté le patron de l’anacarde
ivoirien.
D’autres panélistes ont exposé sur « l’économie circulaire dans la
transformation de l’anacarde : cas de la valorisation des coques en CNSL (l'huile
de noix de cajou ou baume de cajou) ».
CT