Commercialisation de l’Anacarde/Région du Tchologo : les comités de veille relèvent les difficultés et proposes des mesures d’urgences
Afin d’entamer une bonne campagne
2021 de commercialisation des noix de cajou, les comités de veilles de la
région du Tchologo ont passé en revue le
fonctionnement de l’année 2020, afin de ressortir les insuffisances et proposer
des mesures d’amélioration du dispositif
de suivi de la commercialisation intérieure de l’Anacarde.
L’atelier a eu lieu ce jeudi 11
février 2021, à Ferké, ville située à plus de 50 km de la capitale du nord du
pays, Korhogo.
L’objectif est de partager le bilan de la campagne 2020, d’échanger sur les activités des Comités de veille pour le suivi de la commercialisation de l’anacarde et présenter les dispositions pratiques de la campagne 2021, a signifié à l’ouverture des travaux, Dr Ouattara Gniré Mariam, Directeur de la production, représentant le Directeur Général du Conseil du Coton et de l’Anacarde (CCA).
Pour Dr Ouattara, « notre
responsabilité, acteurs de la filière anacarde est grande, non seulement elle
consiste à améliorer les revenus des acteurs de la chaîne des valeurs, mais
aussi de promouvoir le label de l’anacarde ivoirien », a-t-elle indiqué. Ainsi,
les mesures prises ont pour but de rendre la commercialisation efficiente afin
que chaque acteur puisse tirer le meilleur profit de son activité.
Évoquant les difficultés, le
Délégué Régional (DR) Tchologo, Coulibaly Zié a relevé la fuite des produits
illicites vers les pays limitrophe, le non-respect du prix bord champ et au
niveau de qualité le Kor (Kermel Outturn Ratio) de la région se situe entre 44 – 46 alors que la moyenne du Kor se
situe entre 48 - 49, les impayés dû aux producteurs et aux acheteurs.
Poursuivant sa présentation, le DR
Tchologo s’est réjoui de la hausse de la production 2020, à savoir de 22 829
tonnes contre 11 732 tonnes en 2019. Et ceux grâce aux efforts conjugués du
CCA, des comités de veilles du Ministère de l'Agriculture et du Développement
Rural (MINADER), de l’ANADER et bien d’autres partenaires, ainsi que
l’Etat de Côte d’ivoire à travers la fermeture des frontières terrestre
dû au contexte sanitaire de la covid-19.
Quelques saisis sont à mettre à
l’actif des comités de veille (autorités préfectorales, l’autorité de
régulation, les forces de l’ordre et de sécurité) entre autres ; 108 sacs
saisis, et 5 tricycles à Ouangolo.
Enfin, pour l’amélioration le
dispositif de suivi de la commercialisation intérieure de l’Anacarde, il faut
doter les forces de l’ordre de moyens logistiques, sensibiliser les
populations, retirer les agréments, intégrer les sous-préfets des départements
frontaliers dans les comités de veille.
Pour sa part, le président du
comité de veille, Kouamé Koffi, par ailleurs préfet de la région du Tchologo
s’est voulu rassurant. « Nous nous engageons à faire en sorte que la campagne
2021 soit une réussite ». Cela nécessite bien
entendu que « nous ayons l’adhésion total des acteurs de la filière anacarde
», a souligné le préfet Kouamé Koffi.
Conformément à l’arrêté
interministériel N°128/MINAGRI/MEMIS/MCAPPME/MPMEF/MPMB, portant création,
attributions, organisation et fonctionnement des comités de veille pour le
suivi de la commercialisation de l’anacarde, signé le 25 mars 2014 et l’atelier
d’opérationnalisation et d’appropriation des textes réunissant l’ensemble des
membres, le 22 janvier 2015 à la salle de réunion de la préfecture de Bouaké.
CT, envoyé spécial à Ferké