Scouts catholiques : des injustices dénoncées au sein de l’organisation
Au cours d'une conférence de presse ce mercredi 6 novembre
2024, à Abidjan, M'Bra Kanga Kouamé, chef scout catholique et membre de
l’Association des Scouts Catholiques de Côte d’Ivoire (Ascci) a dénoncé les
injustices qui sévissent au sein de l’organisation Catholique. Il a au nom du collectif des chefs scouts
catholiques membres de l’Association décrié ce qu’il considère comme une
‘’forfaiture’’, soit le forcing de la tenue de l'élection du nouveau
commissaire national de l’Ascci et des autres instances dirigeantes. Car
dit-il, une grosse du tribunal de 1ère
instance d’Abidjan a suspendu la décision de l'Assemblée générale ordinaire
tenue récemment à Bouaké : « Les initiateurs ont été informés officiellement et
légalement par voie de commissaire de justice. Mais, ils ont outrepassé la
décision d'un juge de Côte d'Ivoire pour tenir leur assemblée générale
ordinaire et procédé à l’élection des nouvelles instances en toute illégalité.
Pour preuve, un candidat qui s'est même abstenu de participer à cette assemblée
générale frappée de suspension, l’a mentionné cela dans un communiqué » a –t-il
déclaré.
Selon lui, vu que le délai requis pour organiser les
élections était dépassé, il fallait avoir recours à un comité Ad ’hoc pour
organiser de nouvelle élection tout en respectant les prescriptions de
juridique mentionné dans la grosse. « Dans nos statuts et règlements,
l’assemblée générale ordinaire devrait se faire en 2023, ils ont plutôt
convoqué une assemblée générale extraordinaire à Tiassalé pour rallonger uniquement
le mandat du commissaire nationale. Donc ils n’ont plus capacité légale à agir.
Des démarches ont été menées jusqu’à l’évêque en charge des Scouts. Mais les
choses n’ont pas évolué. On ne sait pas ce qu’ils disent à l’évêque et aux
aumôniers, mais c’est le statut quo. Nous avons fait une action en justice
référée. Le juge a demandé à l’Ascci de tout suspendre, le temps de vider le
contentieux en justice », a expliqué M'Bra.
A l’en croire, les sept membres du Comité national de direction, le commissaire au compte, les membres du Conseil des ainés illégalement. Alors qu’en réalité les instances précédentes ont été élues en décembre 2016. Et les textes précisent que la durée d’un mandat est de trois ans, renouvelable une seule fois. L’Ag ordinaire est obligation en session tous les trois ans. « On ne peut substituer l’AGO en AG extraordinaire et élire les nouvelles instances. Et il se trouve que l’équipe dirigeante a pris la fâcheuse habitude de se donner des rallonges. L’AGO qui était prévu en 2019 a eu lieu en 2020 à Gagnoa, pendant la Covid 19, alors que dans les dispositions réglementaires ne prévoient pas de rallonge », ajoute-t-il. Toutes les tentatives de joindre la partie accusée dans cette affaire ont été vaines.
JM l'eveilleur