La CPI ordonne la remise en liberté provisoire de Jean-Pierre Bemba

La Cour pénale internationale a ordonné mardi 12 juin la remise en
liberté provisoire de l'ancien vice-président congolais. Jean-Pierre Bemba a
été acquitté, vendredi, des charges de « crimes de guerre » et de « crimes
contre l'humanité ».
Après son acquittement à la surprise générale, vendredi, par la chambre
d’appel de la Cour pénale internationale, la CPI a ordonné ce mardi 12 juin la
« mise en liberté provisoire sous conditions spécifiques » de Jean-Pierre
Bemba, qui a passé plus de dix ans en détention.
L’ancien vice-président congolais dormira en Belgique, ce mardi soir,
selon son avocat Me Aimé Kilolo. « Sa libération est en train de se faire,
a-t-il déclaré à Jeune Afrique dans les minutes qui ont suivi l’annonce de la
CPI. Sa destination est la Belgique », où il rejoindra sa femme et ses cinq
enfants. Il devrait y séjourner jusqu’au 4 juillet, date fixée pour son
prochain rendez-vous devant les juges de la CPI, dans l’affaire de subornation
de témoins.
« Compte tenu de tous les facteurs pertinents et des circonstances de
l’affaire dans son ensemble, la Chambre de première instance considère que les
conditions juridiques d’un maintien en détention ne sont pas remplies », écrit
la CPI dans un communiqué de presse explicitant la décision des juges, rendue
mardi soir, suite à une courte audience dans la matinée.
Liberté sous conditions
Jean-Pierre Bemba est en effet toujours poursuivi devant la CPI dans le
cadre d’une autre affaire, toujours pendante, dans laquelle il est accusé de
subornation de témoins. La remise en liberté définitive ne pourra être
prononcée qu’une fois que les juges chargés de ce second dossier auront statué.
Jean-Pierre Bemba avait vu sa condamnation à 12 mois de prison prononcée
en mars 2017 confirmée en appel en mars 2018. Les juges d’appel avaient
cependant relevé des « erreurs » dans la détermination de la gravité des
infractions reprochées et dans la forme de la responsabilité, et demandé à la
chambre de première instance de s’y pencher à nouveau. Une audience est prévue
en ce sens le 4 juillet prochain. Cependant, la Chambre de première instance,
considérant que Bemba a « purgé plus de 80% de la peine maximale possible (…) a
considéré qu’il était disproportionné de continuer la détention »....Suite sur www.jeuneafrique.com/