USA-Maroc : Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken scelle et consolide le partenariat stratégique entre les deux Nations
Le secrétaire d’État
américain, Antony Blinken était le lundi 28 mars au Maroc, pour une visite de
travail de 3 jours portant sur le renforcement du partenariat stratégique entre
les Etats-Unis et le Maroc notamment la sécurité régionale et l’accord
tripartite Maroc-Etats-Unis-Israël.
Ensemble, ils passeront en
revue et scellerons davantage les différents volets de leur coopération solide
et multiforme entre deux alliés partageant une vision et des valeurs communes
et animés par la même détermination à ouvrir de nouvelles perspectives de
partenariat au service du développement et de la paix régionale et
internationale.
Dans ce cadre, le secrétaire
d’État américain, Antony Blinken et son homologue marocain Naser Bourita ont
conjointement animé une conférence, ce mardi 29 mars dernier, dans les locaux
du Ministère des Affaires Etrangères et des Marocains à l’Extérieur, au cours
de laquelle, les deux personnalités ont affiché la parfaite coopération entre
les Etats-Unis et le Royaume du Maroc, basée sur des valeurs et des intérêts
communs ainsi qu'une vision convergente sur un ensemble de questions
internationales et régionales.
L’Accord tripartite Maroc-USA-Israël, gage d’une solution
permanente et juste au Moyen-Orient
Lors de cette conférence de presse conjointement à
l'issue de leur entretien, M. Nasser Bourita a souligné que « l’accord
tripartite Maroc-USA-Israël est un message pour une solution durable et juste
au Moyen-Orient dans le cadre de la solution à deux États », en
affirmant que « cette solution consiste en l'établissement d'un État
palestinien aux frontières de 1967 avec al-Qods-Est comme capitale, vivant côte
à côte avec l’État d'Israël, ce conformément à la vision de Sa Majesté le Roi
Mohammed VI, Président du Comité al-Qods, pour une ville du dialogue, de la
coexistence et berceau de toutes les religions ».
Il a, par ailleurs, salué la présence des États-Unis en
tant que partie dans l'accord tripartite signé en décembre 2020 devant SM le
Roi qui a scellé la reprise des relations entre le Maroc et Israël, relevant
les résultats positifs de cet accord appelé à se renforcer davantage à l'appui
de projets concrets et porteurs pour les peuples de la région, particulièrement
marocain et israélien.
Les relations maroco-amérciaine basées sur un partenariat
solide, ambitieux et multiforme
M. Nasser Bourita a, par ailleurs indiqué que « les
relations entre le Maroc et les États-Unis s'appuient sur un partenariat
solide, ambitieux et multiforme, conformément à la vision clairvoyante de SM le
Roi Mohammed VI, et également sur les rapports personnels entre le Souverrain
et le président Américain, Joe Biden depuis leur rencontre en 2016 à Marrakech
», en rappelant certains
aspects riche et diversifié de ce partenariat entre les deux pays, portant
entre autres, sur la coalition internationale contre Daesh et le soutien
conjoint des efforts de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme, les
manœuvres militaires conjointes ''Lion Africain'' prévues en juin prochain ou
encore l'organisation à Marrakech en juillet prochain du Forum économique
Afro-Américain.
Ensuite, il a insisté sur la forte volonté particulière
de SM le Roi en faveur du développement de ses relations dans le cadre des
multiples mécanismes dont disposent les deux pays, citant, à l'appui, le
dialogue stratégique entamé il y a deux semaines ainsi que le dialogue sur les
droits de l'Homme, outre l'accord de libre-échange, seul instrument du genre
entre un pays africain et les États-Unis, et qui plus a permis de booster les
relations économiques bilatérales.
« Cet accord puisse contribuer à la promotion
des investissements américains au Maroc et doit se montrer exemplaire et solide
au vu de son ancrage historique et de sa capacité d'être en phase avec les
défis présents sur les scènes internationale et régionale, à savoir : l’économique,
le commercial, le climat, les infrastructures, la santé et la sécurité au
profit des intérêts des deux pays et des deux peuples et aussi en faveur de la
sécurité, la stabilité et le développement dans des régions qui font l'objet
d'un intérêt de premier plan », a souhaité M. Bourita en évoquant
l'importance de la charte relative aux objectifs du millénaire dans le
développement du Royaume ainsi que les mécanismes de coopération sécuritaire et
militaire solides et porteuses de nombreuses initiatives entre le Maroc et les
États-Unis, en assurant que le continent africain représente un espace propice
à la coopération maroco-amérciaine.
Les Etats-Unis soutiennent le plan d'autonomie du Sahara
marocain
Face à la presse ce mardi 29 mars 2022 à Rabat, le
Secrétaire d’État américain, Antony Blinken a réitéré l’adhésion des Etats-Unis
en faveur de l'initiative marocaine d'autonomie de ses provinces du Sud en
considérant qu’elle la solution plus sérieuse et réaliste, qui répond aux
aspirations des populations du Sahara.
Il a également fait part du soutien de Washington à
l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Staffan de Mistura, et au
processus politique sous l'égide des Nations unies.
De son côté, Nasser Bourita a exhorté l'Europe à "sortir
de la zone de confort dans laquelle des gens soutiennent seulement un processus
sans soutenir une solution" et, à l'instar de l'Espagne récemment, à
endosser l'initiative d'autonomie sous souveraineté marocaine.
Maroc, terre conciliatrice des Etats-Unis et de son
traditionnel allié les Emirats arabes unis ?
En tout cas, on pourrait imaginer cette possibilité.
Antony Blinken devait encore rencontrer sur les terres marocaines, en fin
d'après-midi de ce mardi, le prince héritier d'Abou Dhabi et dirigeant de facto
des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, dont les relations avec
son traditionnel allié américain ont été "mises à l'épreuve" après
une série de désaccords.
L'entrevue, dans la résidence du prince près de Rabat,
offrira "une occasion d'avoir une vraie conversation stratégique sur
toute une série de problèmes sur lesquels nous travaillons ensemble, au niveau
régional et global", a précisé M. Blinken.
Comme Israël, les Emirats et le Maroc font front commun
contre l'Iran, tandis que les Etats-Unis cherchent à relancer l'accord
international sur le nucléaire conclu en 2015 avec Téhéran et censé l'empêcher
de se doter de la bombe atomique en échange de la levée de sanctions
internationales.
En outre, les Emirats font partie d'une coalition
militaire dirigée par l'Arabie saoudite, qui vient en aide depuis 2015 au
gouvernement du Yémen, en guerre contre les rebelles Houthis, proches de
l'Iran.
Le secrétaire d'Etat américain achèvera sa tournée
régionale mercredi par une étape en Algérie, rivale du Maroc en Afrique du Nord
et alliée de la Russie.
A Alger, il doit poursuivre ses discussions sur la
coopération sécuritaire régionale en particulier au Sahel et la crise
ukrainienne.
Il pourrait aussi évoquer la réouverture du gazoduc
Maghreb-Europe, qui permettrait de réduire la dépendance des pays de l'Union
européenne au gaz russe.
Ce pipeline desservant l'Espagne et transitant par le
Maroc a été fermé en octobre par l'Algérie à la suite de la rupture de ses
relations diplomatiques avec Rabat en août 2021.
Rappelons que Anthony John
Blinken est un diplomate américain chevronné faisant office du 71e
secrétaire d’État des États-Unis depuis le 26 janvier 2021. Auparavant, il
a été conseiller adjoint à la sécurité nationale de 2013 à 2015
et secrétaire d’État adjoint de 2015 à 2017 sous le
président Barack Obama.