Développement de la filière du cajou : le Conseil du Coton et l'Anacarde mobilise les acteurs pour une synergie d’action
La filière anacarde, avec plus d'un million de tonnes
comme production annuelle de noix brutes et 20 % de taux de transformation, est devenue un
secteur majeur de l’économie nationale. Elle se positionne comme la deuxième culture
d’exportation en valeurs, derrière le cacao. Son impact économique et social
sur les populations des zones de savane du pays est donc d'une importance capitale.
A ce titre, s'inscrivant dans une logique de synergie d'action, le
Conseil du Coton et de l’Anacarde et les partenaires techniques et financiers
impliqués dans la mise en œuvre des actions de développement de la filière
anacarde en Côte d’Ivoire, ont pris part au 3e atelier annuel d'échanges qui
s'est tenu ce jeudi 28 mars 2024 dans la commune de Cocody-Abidjan.
Intervenant à l’ouverture de cet échange de travail, Mamadou Berté, Directeur
général adjoint du Conseil du coton et de l’anacarde, a indiqué que l’objectif
de cette rencontre est de promouvoir un cadre de concertation et de
collaboration en vue de renforcer les synergies bénéfiques à la croissance de
la filière anacarde en Côte d’Ivoire.
L’émissaire de Dr Adama Coulibaly a exhorté les acteurs à poursuivre
leurs efforts et surtout à œuvrer dans une synergie d’actions pour relever ces
nouveaux défis. « Cet atelier devrait permettre de renforcer les outils de
présentation et d’analyse mis en place, de partager les informations sur la
progression des programmes et projets, et surtout leur incidence sur
l’évolution des résultats de la filière. Cette rencontre doit aussi permettre
la mise en commun des idées et construire des synergies sur ces questions.
Toute mon équipe et moi-même restons entièrement disponibles pour ces échanges
et actions au-delà de cet atelier », a signifié le Directeur Général Adjoint.
Concernant les statistiques de la campagne 2023, Mamadou Berté a
notamment précisé que la production commercialisée de noix de cajou a été de 1
225 935 tonnes, en hausse de 19 % par rapport à 2022 où elle était de 1 028 172
tonnes. Parallèlement, les revenus perçus par les producteurs ont connu une
hausse de 8%, passant de 363 milliards F CFA en 2022 à environ 391 milliards
FCFA en 2023. En ce qui concerne la transformation locale, il a détaillé que le
volume de noix transformées a atteint 265 863 tonnes en 2023, soit environ 22%
de la production, contre 224 036 tonnes en 2022.
« Relevons que le volume de noix de cajou transformées annuellement était
de moins de 50 000 tonnes avant 2016 et que sur cette période, nous sommes
passés d’une unité qui contrôlait plus de 85% de la transformation à une
trentaine d’unités actives aujourd’hui », a -t-il précisé.
Poursuivant , il a expliqué que la filière a exporté vers une
cinquantaine de pays 50 200 tonnes d’amandes contre 36 807 tonnes en 2022, soit
une hausse de 36%, permettant à la Côte d’Ivoire de consolider son rang de 2ème
fournisseur mondial d’amandes de cajou après le Vietnam, en plus d’être le 3ème
transformateur mondial.
Pour l’ambassadeur de Côte d’Ivoire près le Royaume de Belgique, Abou
Dosso il faut promouvoir ce cadre d’échange
pour avoir une mise en cohérence des actions. « Nous vous encourageons à
continuer vos appuis en impliquant autant que possible les parties prenantes
ivoiriennes pour que les transferts nécessaires puissent se faire et que la
relève soit assurée. Je réitère notre disponibilité à Bruxelles pour continuer
à vous aider notamment dans le dialogue avec les partenaires européens » a indiqué
l'Ambassadeur Abou Dosso.
Debank