Conférence annuelle du WACREN : « L’Afrique doit être un champion du libre-accès à l’information scientifique », Bakayoko-Ly Ramata
La 7e édition de la conférence annuelle du Réseau d’éducation
et de recherche de l’Afrique de l’ouest et du centre –WACREN- sur le
thème « La Science ouverte en Afrique – Relier les points » s’est
tenue le jeudi 28 avril à l’amphi A de l’université Félix Houphouët-Boigny à
Cocody.
Cette importante rencontre scientifique, axée principalement
sur le numérique, a réuni, en présentiel et en ligne, un parterre de
personnalités et d’experts du monde universitaire au nombre desquels les
représentants d’une vingtaine de pays partenaires du WACREN, le ministère
ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et ses
institutions universitaires et de recherche (notamment l’université virtuelle
de Côte d’Ivoire), et la Délégation permanente de la Côte d’Ivoire auprès de
l’UNESCO.
La conférence inaugurale de l’événement, prononcée par
SEMme Bakayoko-Ly Ramata, a été l’occasion pour la conférencière, d’expliquer
la recommandation de l’organisation onusienne sur la Science ouverte en vue
d’une large prise en compte de ce concept par les Etats-membres. La Science
ouverte a été définie par l’oratrice principale comme un concept, un mouvement
visant à accroître, à l’ère du numérique, la diffusion du savoir au
profit du citoyen lambda à travers le libre accès aux publications,
données et résultats scientifiques, ainsi qu’à des logiciels, ressources
pédagogiques et technologies libres.
Pour le Prof. Bakayoko-Ly, par ailleurs Déléguée permanente
de la Côte dIvoire auprès de l’Unesco, notre monde est aujourd’hui un
village planétaire et la recommandation de l’Unesco faite lors de la 41e
conférence générale de l’organisation, offre un cadre consensuel aux
communautés de chercheurs, organismes de financement de la recherche et
organismes de recherche pour faire aboutir des projets fondés sur des
principes d’ouverture, de transparence. En témoigne, a dit la conférencière, la
mobilisation internationale contre la pandémie de la Covid-19. « Cette
pandémie nous a bien fait comprendre la nécessité, voire l’urgence, de
favoriser un accès équitable à l’information scientifique, de faciliter le
partage des connaissances, des données de recherche et de renforcer la
collaboration scientifique pour répondre aux impératifs mondiaux et accroître
la résilience des sociétés », a-t-elle souligné. Puis, elle a ajouté qu’il
importe « d’encourager la confiance dans la science en mettant celle-ci à
la portée de tous et via des canaux crédibles ».
Pour Mme l’ambassadeur, l’Afrique a clairement montré son
engagement – le modèle ivoirien en est un exemple - à ne pas rester en marge de
la révolution technologique. « On comprendra donc que relier les points
c’est parvenir à assembler tout le réseautage des pays de l’Afrique de l’Ouest
et du Centre et les mettre en relation avec les autres réseaux régionaux (
UbutuNet Alliance, ASREN) et internationaux (Giant et Internet 2) avec comme
objectif de construire des communautés de pratique et de renforcer les services
locaux et nationaux pour soutenir la Science ouverte et la recherche en Afrique ».
Enfin, par-delà les infrastructures et les spécialistes du
numérique, il s’agit maintenant d’ouvrir plus grand la porte du savoir afin que
tous les corps de métiers se sentent partie prenante et intégrante dans la
diffusion de la science et de ce point de vue « le WACREN est un puissant
outil au service de la Science ouverte en Afrique » a dit l’oratrice
principale, avant de conclure que « La Science ouverte a été l’objet
d’une recommandation de l’Unesco et il revient maintenant aux pays africains
d’œuvrer afin d’être des champions dans la démocratisation et la diffusion du
savoir. Et des rencontres comme la conférence du WACREN sont des espaces
d’échanges de qualité sur des problématiques scientifiques de l’heure ».