Côte d’Ivoire : Des démobilisés s’attaquent au corridor Nord de Bouaké
La ville Bouaké a voulu une fois encore être le théâtre d’une nouvelle
manifestation mouvementée de certains démobilisés, pestant contre le
comportement de leur président, Ouattara Amadou, à en croire nos sources.
Ce dernier rejetant catégoriquement la déclaration de son vice-président
quant à la perturbation de la 8ème édition des jeux de la francophonie qui aura
lieu du 21 au 30 juillet prochain, à Abidjan, la capitale politique de la Côte
d’Ivoire.
« La Cellule 39 ne se reconnaît pas dans cette déclaration qui a été
faite par l’un de nos camarades. Nous n’allons pas perturber les jeux de la
francophonie car ce n’est même pas dans nos rétroviseurs. Ce n’est pas à
l’ordre du jour à la Cellule 39 » avait affirmé Ouattara Amadou, la veille,
samedi 8 juillet lors d’une interview avec la presse.
Une déclaration qui semble avoir mis le feu aux poudres au sein de la
grande famille des ex combattants de Bouaké, réclamant 18 millions de francs
aux autorités ivoiriennes.
Réaction immédiate, le dimanche matin, 09 juillet 2017 le vice-président,
Diakité Aboudou et un groupe des ex-combattants ont tenté de bloquer le
corridor Nord. Car ceux-ci ne semblaient pas entendre les choses de cette
oreille, voulant coûte que coûte assouvir cette soif d’argent par la violence,
traitant ainsi leur premier responsable, Ouattara Amadou d’un « acheté » du
pouvoir.
« Nous ne voulons pas de projets. Nous voulons simplement nos 18
millions, sinon, il n’y aura pas de jeux de la francophonie. On ne va pas se
laisser faire » a menacé Diakité Aboudou.
L’intervention des forces de l’ordre ne s’est pas fait attendre. Elles
ont illico investi les lieux pour dissuader et disperser cet attroupement des
démobilisés par des jets de gaz lacrymogènes.
Après cette intervention rapide et prompte de l’armée locale, la vie a
repris son cours normal au corridor Nord.
A l’issue de cette manifestation avortée, il faut signifier qu’aucune
victime ni arrestations ne sont à déplorer.
Une autre situation déplorable et inopinée des ex-combattants qui a
surpris les habitants vivant aux alentours du corridor Nord, ternissant encore
l’image de la ville de Bouaké, dénommée « capitale de la paix ».
Makan HEMA
Correspondant Régional