Côte d’Ivoire: La fondation DJIGUI vers une élimination des Mutilations Génitales Féminines
Mutilations Génitales Féminines (MGF) est un fléau qui touche les filles
et les femmes dans le monde et particulièrement en Afrique. La Côte d’Ivoire
n’est pas épargné, le taux de prévalence affiche 38%. Dans l’optique lutter
contre ce phénomène, la Fondation DJIGUI La Grande Espérance initie depuis 27
décembre 2016 à l’AIBEF, Treichville, Abidjan, un atelier national sur la mise
en œuvre de la résolution A/RES/67/146 de l’ONU sur l’intensification de
l’action mondiale visant à éliminer les MGF. Cette table ronde à vue le jour
grâce l’appui technique et financier de l’ONG italienne No Peace Without Justice sous
l’égide du Comité Inter-Africain (CI-AF).
Ouvrant la série d’allocution, Imam CISSE Djiguiba, PCA de la fondation
Djigui, a déploré cet acte dégradant à l’endroit des filles et des femmes. « Aucune
religion n’autorise la pratique des MGF. il convient donc d’intensifier nos
actions en faveur de l’élimination progressive et totale des pratiques
traditionnelles, affectant la santé reproductive de la femme », a-t-il souligné.
Il par la suite salué l’action du
gouvernement et des populations ivoiriennes dans la lutte contre les MGF. « Les
coupables sont désormais arrêté, jugé et condamné. Les populations dénonces, le
silence est brisé », a-t-il renchérit.
Pour Madame Sangaré Namizata, Présidente de la Commission Nationale des Droits
de l’Homme en Côte d’Ivoire (CNDHCI), les MGF sont considérés comme une
« violation grave et massive des
droits des femmes et des filles ». C’est pourquoi son organisme est engagé
au côté de la fondation Djigui afin de « lutter contre ce fléau »,
a-t-elle dit.
Madame Khady KOITA coordonnatrice à No Peace Without Justice , a pour sa part fait remarquer que deux cent millions (200.000.000) de filles et de femmes sont mutilés dans le monde. Selon elle, les jeunes sont les meilleurs relais pour une compréhension dans les familles, pour le suivi sur le terrain dans la lutte contre les MGF. Pour finir, Madame la coordonnatrice a exhorté les participants à la vulgarisation de cette loi, pour l’éradication de ce phénomène.
Fermant la série d’allocution, Mme BESSI Josiane du Comité National de Lutte
contre les Violences faites aux Femmes et aux Enfants (CNLVFE) représentant de
Mme le ministre Ephrasie YAO, s’est réjoui de la tenue de cet atelier national,
tout en signifiant qu’en Côte d’Ivoire les régions du Nord et de l’Ouest sont
les plus touché. C’est sur ces mots qu’elle a déclaré ouvert les travaux.
Ciss Toum