Discours du secrétaire d’Etat Emmanuel Essis au cours de la mission économique d'hommes d'affaires canadiens en Côte d’Ivoire
Excellence Madame Julie SHOULDICE, Ambassadeur
du Canada en Côte d’Ivoire ;
Mesdames et Messieurs les Représentants
d’Institutions ;
Mesdames et Messieurs les Chefs d’entreprises
et membres de la délégation de la Mission Economique Canadienne
Mesdames et Messieurs les Directeurs, Chefs
de Services,
Honorables Invités,
Mesdames et Messieurs,
Avant tout propos, je voudrais vous souhaiter,
aux noms de SEM Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte
d’Ivoire et de Monsieur Amadou Gon Coulibaly, Premier Ministre, Ministre
du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Chef du Gouvernement la traditionnelle AKWABA en Terre
Ivoirienne, et exprimer notre fierté d’accueillir une mission économique
d’hommes d’affaires canadiens dans notre pays.
J’aimerais de façon particulière remercier Son
Excellence Madame Julie SHOULDICE, Ambassadeur du Canada en Côte d’Ivoire, pour
l’organisation de ce forum qui témoigne, une fois de plus, de sa volonté de renforcer
les relations économiques et commerciales entre nos deux pays.
Excellence Madame l’Ambassadeur, sous votre
houlette, de nombreuses initiatives ont été entreprises dans ce sens et je
voudrais en mon nom personnel, ainsi qu’en celui du gouvernement de la
République de Côte d’Ivoire, vous adresser nos sincères remerciements.
Mesdames et Messieurs,
Le Gouvernement ivoirien a engagé un ensemble
de réformes institutionnelles, économiques, politiques et sociales afin de
rendre la destination Côte d'Ivoire plus attractive et compétitive en termes de
flux de capitaux privés étrangers.
La réalisation du PND 2012-2015 a nécessité un investissement
de 11 076 milliards de FCFA avec le concours appréciable du secteur
privé dont l’apport attendu a été d’environ 6 496,4 milliards de FCFA, soit
près de 60%.
La mise en œuvre du PND 2012-2015 a permis
une croissance forte, soutenue et inclusive favorisant ainsi le
repositionnement de la Côte d’Ivoire sur la scène régionale et internationale.
Les performances économiques enregistrées par la Côte d’Ivoire au cours de ces
dernières années ont été remarquables.
Le Plan National de Développement (PND 2016-2020) qui
capitalise les enseignements de mise en œuvre du PND 2012-2015 se donne pour
objectif de transformer structurellement l’économie ivoirienne avec un volume
d’investissement global de 30 000 milliards F CFA dont une contribution
attendue du secteur privé de 62,4% et 37,6% pour le secteur public.
C’est la raison pour laquelle l’investissement privé reste le
pilier le plus important de la croissance économique du pays qui pourrait tirer
avantage de l’intégration économique du marché régional d’environ 320
millions de consommateurs au sein de l’UEMOA et de la CEDEAO.
Les réformes engagées par le
gouvernement ivoirien pour la circonstance se sont traduites entre autres par :
·
Le renforcement du
cadre incitatif avec l’élaboration d’un Code
des investissements
·
L’amélioration de
l’environnement des affaires avec la
mise en place d’un Guichet Unique de Formalités des Entreprises, le Guichet
Unique du commerce extérieur, le nouveau cadre institutionnel de gestion
des Partenariats Publics-Privé (PPP), la création du Tribunal de
Commerce d’Abidjan, la poursuite et le maintien des mesures fiscales de
soutien à la relance économique, dans le cadre des différentes annexes
fiscales.
·
Le renforcement et le
développement de l’infrastructure industrielle
Toutes ces réformes
du gouvernement ont eu des impacts significatifs notamment corroborées par un taux de
croissance en moyenne de 9% de 2012 à 2015 et une projection de 8% sur la période
2016-2020.
Toutefois, force est de constater qu’à ce
jour, le volume des investissements privés canadiens attirés dans notre pays, notamment
dans les secteurs prioritaires du Plan National de Développement pour la
période 2016 – 2020 reste faible, en comparaison avec le potentiel économique existant et l’expertise du Canada dans de
nombreux domaines qui intéressent la Côte d’Ivoire.
En effet, sur plus de 2 600 milliards de
FCFA d’investissements privés agrées au CEPICI sur la période allant de l’année
2013 à l’année 2017, moins d’un milliard de F CFA, soit deux millions de dollar
US, provenaient du CANADA, classant ainsi votre pays parmi les plus petits
contributeurs dans le volume global d’investissements directs étrangers
enregistrés dans les livres de cette institution.
Je souhaite donc que cette mission contribue
à inverser cette situation en permettant aux hommes d’affaires canadiens de s’imprégner
des nombreuses opportunités d’affaires dont regorge notre pays dans des
secteurs comme l’agriculture industrielle, l’agriculture intelligente, les
mines, les infrastructures, le secteur de l’eau et de l’assainissement, les
TIC, la biotechnologie et les énergies renouvelables.
Mesdames et Messieurs,
La promotion de l’émergence économique de la Côte d’Ivoire
passe nécessairement par une politique d’industrialisation structurée. Cette
dernière ne pouvant se déconnecter de l’agriculture d’autant plus qu’il s’agit
d’une articulation sectorielle déterminante pour une croissance équilibrée et durable.
Par exemple, hormis le palmier à huile qui a
enregistré 100% de taux de transformation et 30% pour le cacao, les autres
filières telles que l’anacarde, le café, le coton, l’ananas et la mangue sont
transformées à moins de 5%.
Comme vous le savez, La Côte d’Ivoire regorge
de nombreuses potentialités économiques, et je
reste convaincu que les hommes d’affaires canadiens y trouveront de réelles
opportunités d’investissements.
Je voudrais conclure en vous souhaitant à
tous de fructueux échanges et un bon séjour en Côte d’Ivoire.
Je vous remercie de votre aimable attention.