En préparation à la 110ème  session de la Conférence internationale du travail (CIT, juin 2022), s’est ouvert, ce jeudi 5 mai 2022, dans la ville historique de Grand-Bassam, la conférence régionale sur le travail décent et l'Economie sociale et solidaire (ESS) en Afrique.

Ces deux jours d'échanges organisés par l’Organisation internationale du travail ( OIT) et la Friedrich ebert stiftung (FES), en collaboration avec la Commission de l’Union africaine (CUA), vise d'une part pour Peter van Rooij, Directeur régional adjoint, Bureau régional pour l'Afrique de l’OIT, à parvenir à une compréhension commune de l'économie sociale et solidaire (ESS), de sa pertinence et de son potentiel en Afrique. Et d’autre part à faire le point sur les développements récents de l'ESS en Afrique et partager les informations et bonnes pratiques entre les représentants des gouvernements, des employeurs, des travailleurs et les réseaux de l'ESS pour sa promotion.

Dans le secteur de l’économie sociale et solidaire, indique Félix Gerdes, représentant résident de la FES en Côte d’Ivoire, les coopératives sont d’une grande importance.

« En Côte d'Ivoire on s'attend à des changements économique important. La culture du Cacao est la base économique de ce pays. Dans ce secteur les coopératives sont d'une grande importance. Elles font partie du secteur de l’économie sociale et solidaire. C’est dans l’intérêt du pays que l’économie soit organisée de façon durable gage d’un futur prometteur», a-t-il signifié.

La notion d'Economie Sociale et Solidaire a donc son sens, selon Dr Dossina Yeo, Directeur par intérim du Développement économique, de l'intégration et du commerce, Commission de l'Union africaine, « car elle permettra de répondre de manière innovante aux défis économiques, démographiques, sociaux, technologiques et environnementaux auxquels le continent est confronté », mais aussi « contribuer davantage à la création d’emplois décent et favoriser la solidarité entre toutes les communautés et tous les peuples en Afrique ».

Dans un effort de rebâtir les économies africaines et les rendre plus fortes, plus résilientes, plus endogènes et plus durables dit-il, la CUA, l'AUDA/NEPAD et la Banque africaine de développement sont en train de mener une étude pour identifier les actions clés nécessaires pour positionner chaque pays africain sur la voie d'une croissance économique soutenue entre de 7 à 10 % sur une période de 30 ans, 2023 – 2052 et mettre en œuvre de manière effective la zone de libre-échange continentale.

Dans son mot d’ouverture, le Ministre de l'Emploi et de la Protection Sociale, Maître Adama Kamara a indiqué que l’Etat de Côte d’Ivoire place l’homme au centre de l’action publique. Le Ministre ivoirien en veut pour preuve, le programme de Gouvernement du président, Alassane OUATTARA intitulé « Une Côte d’Ivoire Solidaire ».

Il est donc indispensable de maîtriser pour M. Adama Kamara ce modèle économique (ESS) et surtout d’en garantir le financement. C’est pourquoi, il a invité l’ensemble des parties prenantes à une synergie d’actions afin d’aboutir à l’adoption d’instruments internationaux du travail portant sur la contribution efficace de l’Economie Sociale et Solidaire à la promotion du travail décent.

Plus d’une cinquantaine de participants prennent part à la conférence régionale en Côte d’ Ivoire. Il s’agit notamment, de représentants de gouvernements, organisations de travailleurs, organisations d’employeurs, représentants des réseaux continentaux africains de l’Économie sociale et solidaire (ESS), partenaires sociaux.

CT