Concept Cinéma 4 en 1 /Apolline Traoré : La nouvelle star du cinéma africain zoome les « Frontières »
« Frontières », en 1h30, réalisé se décline comme une "road
movie" qui traverse l’espace de la Communauté économique des Etats de
l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Concept Cinéma 4 en 1 /Apolline Traoré : La nouvelle star du cinéma
africain zoome les « Frontières »
Animant une conférence de presse, le mardi 26 septembre, en compagnie des
actrices de son film à succès, la réalisatrice burkinabè est revenue sur sa portée
intégrationniste et humaniste.
C’est par le canal d’une conférence de presse donnée au siège de Nikady’s
Production d’Abidjan Riviera Allabra, le mardi 26 septembre, que le la du
concept Cinéma 4 en 1 a été donné. Un concept qui entend booster grâce à la
féérie du 7e art, le tourisme, le divertissement musical et la gastronomie au
Palais de la culture de Treichville, tous les week-ends, en mode Vsd (Vendredi,
samedi, dimanche).
Et pour donner toute sa solennité à cet concept dit 4 en 1, le concepteur
Youssouf Djira, Pdg de Nikady’s a mis les petits plats dans les grands en
offrant aux cinéphiles ivoiriens et des diasporas africaines vivant à Abidjan,
le film « Frontières » de la réalisatrice burkinabè, Apolline Traoré. Qui, du
reste, a co-animé avec ses trois actrices, Hadjara (la sénégalo-américaine
Amélie Mbaye), Sali (l’Ivoiro-burkinabè Adizétou Sidi) et Emma (l’Ivoirienne Naky Sy Savané), ladite conférence de presse pour présenter
les enjeux sociétaux et ontologiques de ce long-métrage de 90 minutes. Ainsi
que la portée innovatrice du concept de Youssouf Djira, réalisateur et
producteur ivoirien de renommée internationale, président de l’Association des
producteurs africains (Apa).
Faut-il le rappeler, 4 en 1 qui débutera avec l’avant-première, le jeudi
28 septembre, en début de soirée, ponctuée d’une mini-croisière lagunaire, d’un
barbecue et d’un bal-poussière, avant la grande première de « Frontières », le
vendredi 29 septembre, à partir de 19h à la salle Ernesto Djédjé/François
Lougah du Palais, bénéficie de l’appui institutionnel du ministre de la Culture
et de la Francophonie, Maurice Bandaman, qui présidera ce coup d’envoi. C’est
en somme ce qu’a rappelé, à la conférence de presse, Dominique Mobio-Ezoua,
consultante, grand-reporter à Fraternité Matin, tout aussi partenaire du
concept dont la saison 1 s’étendra sur 15 semaines jusqu’au 31 décembre.
« Frontières » est, à maints égards, le film africain qui, en l’espace de
quelques mois, se présente comme « Le film de l’année » en Afrique. Voire
au-delà, tant il a transcendé les palmarès des festivals et érigé sa
réalisatrice comme une star du 7e art Made in Africa. De Ouagadougou (Burkina
Faso) à Abidjan en passant par Dakar (Sénégal), Angoulême (France), Khouribga
(Maroc), entre autres grands rendez-vous du cinéma ces derniers mois, Apolline
Traoré et son long métrage de 90 minutes ont mis l’écosystème du 7e art à leurs
pieds, glanant çà et là des lauriers !
La réalisatrice burkinabé, ayant, entre autres distinctions, reçu cette
année, au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou
(Fespaco), le prix Cedeao du « Meilleur film Ouest-africain sur l’Intégration,
le prix Félix Houphouët-Boigny du Conseil de l’entente et un trophée. Sans
compter Amsterdam (Pays-Bas) et bien d’autres scènes internationales du cinéma.
A juste titre, Naky Sy Savané qui a raflé le « Prix du second rôle
féminin », pour son rôle, justement, dans « Frontières » au 20e Festival
international du cinéma africain de Khouribga (Maroc), le 16 septembre dernier,
ne pouvait qu’être dithyrambique à l’égard de sa réalisatrice. « Merci à ma
réalisatrice, Apolline Traoré, au jury du festival Khouribga pour le Prix
d’interprétation féminine qui m’a été décernée pour le rôle d’Emma dans le film
+Frontières+ d’Apolline Traoré. Je dédie ce prix à toutes les femmes d’Afrique,
commerçantes, Nanans Benz qui traversent les frontières au prix de leurs vies
pour faire bouillir les popotes ». Avant d’inviter toutes les femmes africaines
à s’approprier le film qui serait leur exutoire.
Réalité de petites manigances portée au grand-écran
« Frontières », en 1h30, réalisé se décline comme une "road
movie" qui traverse l’espace de la Communauté économique des Etats de
l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). A travers
cette intrigue, Apolline TRAORE, relate l'aventure de quatre femmes sans
crainte, du Sénégal au Nigeria : un périple de sept jours pour traverser les
frontières de cinq pays africains. Un périple à bord d’un mini-car ou bus selon
les cinq pays traversés : Sénégal, Mali, Burkina Faso, Bénin et Nigeria où
quatre femmes se rencontrent (deux commerçantes et autant de jeunes filles) et
subissent les tracasseries de la route.
Un voyage périlleux de sept jours à la fois comique, touristique, mais
surtout dramatique, rythmé de viol, de vol, de corruption, d’accidents, de
braquages, de mort. Les femmes y paient un lourd tribut, car l’une d’elles sera
tuée par des coupeurs de route. « Je
m’adresse surtout à la population pour lui dire qu’elle a des droits, en
faisant ce film. Si les spectateurs, les commerçantes, les citoyens sortent de
là (de la projection) en disant : Ah ! Finalement, j’ai des droits, je peux me
défendre, j’aurais gagné », déclare la réalisatrice.
Apolline Traoré ne prétend pas pour autant changer les choses avec son film
très réaliste. Mais, toutefois, entend jouer sa partition dans l’instauration
d’une conscience citoyenne…consciente de ses droits. ...Suite sur www.fratmat.info/