Excision, Mariage forcé, viol : Après sa fuite, Mariame en détresse lance un appel à l’aide
Vu les nombreuses difficultés rencontré par S. Mariame notamment ; l’excision,
mariage forcé et le viol ; elle appel à l’aide, les ONG de défenses des
droits de la femme, et des personnes de bonne volonté. Joint par téléphone, elle
s’est confiée à la rédaction.
Né à Adzopé, ville situé à 105 km
d’Abidjan, Côte d’Ivoire, S. Mariame, d’une
vingtaine d’années est issue d’une famille de 7 enfants dont elle
est l’aînée. A l’âge de 8 ans elle subit la terrible épreuve de l’excision,
dont elle gardera les traces indélébiles durant toute sa vie. En 2007, elle
fait la rencontre du jeune Moustapha dont elle tombe amoureuse alors qu’elle était
promise à un autre homme. Après plusieurs négociations entre les deux familles,
son père donne son accord pour le mariage des deux tourtereaux. Cette union
donne naissance à une fille et un garçon. Alors que tout semblait se passé
comme dans un conte de fée, en 2010 une crise poste électorale éclate dans le pays.
Suite de laquelle son mari fût enlevé par des hommes armés.
« Tard dans la nuit, des
hommes en armées sont entrées dans notre maison et ont demandé à mon mari de
les suivre parce qu’il avait besoin de bras valide pour combattre. Chose qu’il
a refusé. Aussitôt ils se sont mis à nous battre tous les deux et menacer mon
mari de me tuer moi, ma fille et mon
deuxième enfant que je portais dans mon ventre, s’il résistait. Voici comment
mon mari a disparu», a-t-elle expliqué les larmes aux yeux. N’ayant plus de
nouvelle de ce dernier, elle retourne en famille auprès de son père qui décède
par la suite.
Quatre ans plus tard alors qu’elle
n’a toujours pas de nouvelle de son mari avec deux enfants sous les bras, ses
oncles la donne en mariage forcé à un homme fortuné. Ce dernier, la battait et la violait chaque
fois qu’il en avait l’occasion. Jusqu’au jour où elle réussit fuguer du
domicile conjugal pour la ville de Daloa. Mais son escapade a été de courte durée. Elle fût très vite
retrouvée par ses parents et ramené chez son "bourreau ".
Après d’autres tentatives de fuites
manquées, en 2017, dame Mariame ne tarda pas à s’échapper de nouveau. Cette
fois-ci pour protéger sa fille des griffes de ses tantes qui voulaient lui infliger la dure épreuve de l’excision.
Ayant élu domicile chez une amie d’enfance,
avec sa fille et son fils cadets, dans
la ville de Korhogo dans le nord du pays, elle lutte tant bien que mal pour joindre
les deux bouts. Se sentant toujours menacé, cette jeune dame craint pour sa vie et celle sa progéniture, et appel
des bonnes volontés et ONG de protection des femmes à lui venir en aide. «Aujourd’hui,
je ne sais vers qui me tourner. Moi et
mes enfants traversons des moments difficiles. Notre bienfaitrice, fait du
mieux quel peu pour nous soutenir. (…) Je souhaite que mes enfants puissent
aller à l’école comme les autres et avoir une chance de réussir », a
souhaité de tout cœur Mariame qui a lancé un long soupir pour marquer son désarroi.
CT