Logements sociaux : Les résidents de la cité Azito (Yopougon) lance un cri de cœur au Dg de la Sicogi
Livré en novembre 2017, par la Société
Ivoirienne de Construction et de Gestion Immobilière (SICOGI), la première
tranche 235 logements (Duplex et Appartements)
de l'opération des résidences Azito,
n’a pas de Voirie et Réseau Divers (VRD), causant ainsi d’énorme désagrément
aux acquéreurs.
C’est pourquoi ceci lance un cri de cœur au DG de la Sicogi, Bouaké Fofana afin que les promesses tenues dès l’initiation de ce projet en 2013-2014 soient respectées.
C’était au cours d’une conférence de presse animé ce samedi 29 Juin 2019 par le collectif des copropriétaires des résidences Azito, dans la plus grande commune d’Abidjan, Yopougon-Niangon.
Une
visite de terrain a permis de faire l’Etat des lieux, deux ans après la remise
de la première tranche des logements.
La
cité Azito qui était censé offrir un cadre agréable et paisible avec des
commodités modernes, telles que : club house, espaces verts, écoles - commerces - aire de jeux, le tout en
bordure de lagune, et le bitumage comme le stipule le projet n’a pas été
exécuté jusqu’à ce jour.
La
visite a permis de constater que le bitumage
de la cité n’a encore été fait ainsi qu’une clôture, rendant la cité accessible
à tous. Les matériels utilisés pour la construction des bâtiments se
détériorent, la station d’épuration d’eau ne fonctionne pas et les canalisations
sont bouchées faisant remonter les eaux usagers dans les appartements. Une
maison non encore habitée voit son plafond se décoller, dû à la mauvaise
qualité de la tuyauterie dès l’ouverture du compteur d’eau, l’eau coule à
travers les murs.
Donnant
quelques exemples le porte-parole des copropriétaires de la cité Azito, Korera
Daouda s’est exprimé en ces termes. « Les gens ne peuvent pas vivre dans
un environnement où il y’a pas de VRD, alors que certains d’entre nous habite
déjà dans ses lieux. (…) Compte tenue de cette situation intenable nous avons rencontré
deux fois de suite le DG de la SICOGI, mais jusque-là rien n’est fait. La
société immobilière stipule un problème de financement. Avec la saison des
pluies, nous sommes vulnérables à la maladie de la Dengue puisque l’eau n’ayant
pas de chemin stagne, certaines maisons se retrouvent inondées devenant ainsi le nid des moustiques. Il y’a
même une carrière de sable (exploitation de sable dans la lagune) à quelque 200
mètres de la cité. Ce sont des ballets incessants de camions qui viennent
chercher du sable », a-t-il déploré.
Au
vu de la précarité des lieux indique Douada « notre cité devient les soirs
un fumoir à ciel ouvert et même un lieu de prostitution puisqu’il n’y a pas de
clôture érigé. Est-ce que nos enfants peuvent vivres dans un tel environnement.
Certains d’entre nous qui ont reçu leurs clés ont même peur de venir occuper
leurs maisons. On s’est battu pour avoir de l’électricité et l’eau, on doit se
battre encore pour réclamer ce qui nous revient de droit. On souhaite que la
Sicogi réagissent avant la rentrée scolaire afin de rendre notre cadre de vie
meilleure», a souhaité le porte-parole des résidents.
La
qualité du travail et du matériel installé par Agetur International se détériore
(sous-traitant de la Sicogi).
Le
vice-président de la communauté ivoirienne en Belgique, Dacoury Francis
renchérie. « Nous sommes dessus de constater que, tel que le projet de la
Sicogi nous a été présenté est contraire à la réalité. Comme le dit le
président Alassane Ouattara ‘‘un ivoirien un toit’’, pour investir dans notre
pays, il faut avoir une maison dans notre pays. Voici les raisons qui nous ont
poussées, nous ivoiriens de l’extérieur à souscrire à ce projet » a
indiqué M Dacoury.
Construit
sur une superficie de 10 hectares, sortira de terre 1250 logements, à ce jour
235 maisons dont 55 duplex et 180 appartements sont achevés et ont été livré aux
acquéreurs en septembre 2017.
CT