Côte d’Ivoire : plus de 500 jeunes entrepreneurs victimes d’arnaques automobiles
L’espoir de voir un
jour leurs projets se réaliser vient de s’écrouler comme des châteaux de cartes.
523 jeunes entrepreneurs ivoiriens ont été victimes d’une arnaque de vente de voitures
neuves et d’occasions par "ETS Prestige Groupe ", une entreprise
Tunisienne.
Lors d’une conférence de presse organisée le samedi 10 septembre 2022, à Abidjan-Plateau, ces jeunes réunis au sein d’un collectif ont expliqué les circonstances de cette arnaque de haut vol.
« Nous avons souscrit à une opération d’acquisition de véhicules neufs ou d’occasions lancé à partir de facebook par la société Groupe Prestige. L’apport initial par véhicule était de 1 million de F CFA minimum. Si le véhicule coûte 7millions de F CFA, l’apport initial était 1 million de F CFA. Reste à payer, 6 millions de F CFA est payable sur trente mois, soit deux ans et demi. Certaines personnes ont souscrit pour deux, trois, cinq, dix voire trente véhicules. L’entreprise porte le nom de GROUPE PRESTIGE et était dirigée par des Tunisiens. Le chef d’agence se nomme KECHAOU WAJDI. C’est avec lui que nous avons signé des protocoles d’accord qui stipulait que la société de vente automobiles "ETS PRESTIGE GROUPE désignée ci-après par le vocable Vendeur " est une société basée en Côte d’Ivoire et enregistrées aux fichiers des entreprises Ivoiriennes sous le numéro N°RCCM-A-3693 avec siège à Cocody Faya Centre-Côte d’Ivoire. Les dates indiquées pour la livraison des premiers véhicules était fixées pour les 16 et 17 août 2022. La date arrivée, point de véhicule. Les gérants de la société ont pris la poudre d’escampette, les portes de l’entreprise closes », a expliqué le porte-parole du collectif des victimes de "ETS Prestige Groupe ", Mabéa trésor
Début de la procédure
de plainte
Poursuivant son propos, M. Mabéa a indiqué que « nous avons saisi alors le Commissaire de police du 18ème arrondissement qui nous a renvoyé chez le Procureur de la république. Le procureur à son tour nous a remis un soi-transmis à remettre au Directeur de la police judiciaire. Une fois à la police judiciaire, nous avons porté une plainte collective. Nous sommes ensuite allés voir l’ambassadeur de la Tunisie en Côte d’Ivoire. Après plusieurs heures d’échanges, il nous a signifié que les responsables de l’entreprise en question étaient bel et bien des Tunisiens. Et qu’ils avaient été enregistrés à l’ambassade de Tunisie en Côte d’Ivoire. Qu’il était en possession de leurs cartes consulaire et qu’il savait tout d’eux. Qu’il attendait que le Procureur de la république entre en contact avec lui. Toutefois, il a fait la promesse de rentrer dans les 48h qui suivent notre rencontre, le procureur de la république pour lui faire part de la plainte déposée également à l’ambassade. C’est une semaine après que la police judiciaire s’est rendue dans les locaux de la société. Elle a défoncée les portes pour avoir accès aux locaux. Le constat fait par les policiers est qu’il n’y avait rien, que les dirigeants de la société avaient bel et bien fui. Nous sommes repartis voir l’ambassadeur de la Tunisie. Il nous a révélé avoir alerté les autorités de son pays, la Tunisie. Que le procureur de Tunis avait été saisi de cette affaire. Mais que la seule personne susceptible d’engager la procédure de cette affaire était le procureur de la république de Côte d’Ivoire. Nous ne comprenons pas pourquoi du côté du procureur de la république, ça traine », a-t-il expliqué.
Le collectif lance un
appel à l’aide au gouvernement
Pour renchérir, Kragba Thierry, le second porte-parole du
collectif a souhaité qu’on leur remette les véhicules auxquels ils ont
souscrits ou à défaut qu’on leurs restituent l’argent injecté dans l’opération.
Il également saisit l’occasion pour lancer un appel à l’aide au gouvernement. « Le
gouvernement fait la promotion de l’entreprenariat en Côte d’Ivoire. Nous
sommes des jeunes. Nous vivons une situation très difficile. Beaucoup parmi
nous y ont injecté toutes leurs ressources financières. D’autres ont contracté
des prêts auprès des banques ou auprès d’une tierce personne. Nous sommes
poursuivis. Que le gouvernement nous aide. Nous demandons également au ministre Mamadou Touré, ministre de
l’Emploi Jeunes de se pencher sur la situation de ses frères que nous sommes.
Nous avons voulu entreprendre dans notre pays parce que nous croyons aux
capacités de la Côte d’Ivoire. Nous refusons d’aller à l’aventure par la mer
comme certains le font malheureusement. Nous lançons un appel solennel au
gouvernement de Côte d’Ivoire afin qu’une solution salutaire soit trouvée», a
insisté M. Kragba
CT