Les résultats des travaux de recherche de l’équipe de la collecte des données du programme Ebola et la Côte d’Ivoire (Ebo-Côte d’Ivoire) ont été présentés au grand public notamment aux professionnels de la santé.

C’était au cours d’un atelier de restitution des résultats du programme, du 14 au 18 novembre 2016, dans la salle American Corner de l’Université Alassane Ouattara (UAO) de Bouaké.

Ce sont les résultats des travaux scientifiques élaborés depuis 3 ans des villes de Korhogo, Abidjan, Man, Tabou, Sipilou et Noé qui ont été rendus publics par les coordinateurs, le professeur Francis Akindès, Directeur des programmes de la chaire bioéthique de l’UAO de Bouaké et le Docteur Egrot Marc de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD).

Les experts ont planché autour d’un thème central : « L'épidémie de la maladie à virus Ebola (MVE) et la Cote d'Ivoire : constructions sociales des rumeurs, discours et pratiques relatifs à la MVE et aux mesures préventives ».

Le Professeur Francis Akindès,  co-coordinateur du programme  a expliqué de fond en comble la nécessité de ces recherches, et ce, à travers le phénomène de la rumeur.

«  Ce n'est pas en situation d'urgence qu'on fait les recherches mais faire les recherches dont les résultats servent à gérer les situations d'urgence. Si Ebola revenait, il faut avoir la capacité de réaction. On sait gérer les rumeurs dans le monde politique, on sait également les gérer dans le monde économique. Mais curieusement, dans un domaine comme la santé et par rapport aux endémies et épidémies, il n'y a pas de stratégie de réponses aux épidémies, et cela devient pour nous un objet sérieux de recherche ».

Le Docteur Egrot Marc, chercheur anthropologue, affecté à l’UAO dans le cadre de ce programme, quant à lui, s’est axé sur l’importance de ces recherches relativement au domaine de la santé.

« L'objectif de la rencontre est de restituer le résultat d'un programme de recherche qui s'est déroulé pendant l'épidémie Ebola. Il était important qu'on présente les résultats aux personnes qui ont financées la recherche et qu'on partage les résultats des sciences sociales avec les collègues, les professionnels de la santé qui ont été sur le terrain au moment de la lutte de la riposte contre l'épidémie d'Ebola. Une épidémie n'est pas uniquement un fait médical, c'est un fait social et c'est ce qu'on a essayé de montrer » a-t-il dit.

Notons que ce programme a été financé par l'IRD, UNICEF, expertise France. Il a débuté depuis 2014 pour s'achever en 2016.

Makan HEMA

Correspondant Territorial