Coopération sud-sud/ La Côte d’Ivoire et le Ghana discutent du projet de réhabilitation du pont de Noé
Le président John Dramani Mahama est en visite officielle de 48 heures en Côte d’Ivoire. Ce, à la demande son homologue ivoirien, Alassane Ouattara. À la tête d'une forte délégation, John Dramani a été accueilli à son arrivée à l'aéroport international Félix Houphouët Boigny en compagnie de son épouse par Alassane Ouattara. Après un tête-à-tête d'un quart d'heure au palais de la présidence ivoirienne, les deux pays ont procédé à la signature du projet portant sur la réhabilitation du pont de Noé distant de 640 mètres. Ce pont devra permettre une fluidité de la circulation entre les deux pays.
Après quoi, les deux chefs d'État
ont conjointement animé une conférence de presse. Une conférence portée
essentiellement sur les questions diplomatiques et économiques. Au plan diplomatique,
le président Ouattara a estimé que la levée de l'embargo sur les armes en Côte
d’Ivoire par l'ONU est donc le fruit de la stabilité et de la paix retrouvées
dans son pays. Il a abordé la question du référendum en vue dans son pays qui
n'a d'objectif que de doter la Côte d’Ivoire d'une constitution impersonnelle.
Et qui tient compte des aspirations du citoyen. Quant à la question de la
sécurité frontalière, M. Ouattara a dit poursuivre les discussions pour trouver
une solution bénéfique et profitable pour les deux pays. Pour le président
ghanéen, les deux pays se doivent de relever le niveau des échanges commerciaux
qui s’élèvent à 300 milliards de Fcfa en 2015. L'un des points sur lesquels ont
échangé les deux présidents c'est le corridor Abidjan Lagos. Pour lequel, selon
John Dramani, la CEDEAO doit travailler pour faire avancer le projet.
M. Dramani s'est prononcé sur la
question des réfugiés ivoiriens au Ghana. Pour lui, on n'est jamais mieux que
chez sois. « Que chacun retourne au pays. Il n'y a plus rien à craindre ».
Sur l'attaque terroriste perpétrée en mars dernier à Grand-Bassam, John Dramani
Mahama a montré sa détermination de son pays et de la sous-région à soutenir la
Côte d’Ivoire. Car selon lui, « quand la Côte d’Ivoire est attaquée, c'est
le Ghana qui est attaquée. Quand la Côte d’Ivoire est attaquée, c’est la
sous-région qui est attaquée. Il faut unir nos forces pour combattre le mal ».
Bosco de Paré
Source : lebanco.net | jeudi 2 juin 2016