Conférence de presse relative a situation des travailleurs de fraternité matin (Déclaration)
DECLARTION
LIMINAIRE
Camarades secrétaires généraux des
syndicats de base de l’Intersyndicale
du secteur des médias de Côte
d’Ivoire (ISMCI)
Chers confrères journalistes,
Mesdames et messieurs,
Le Président du bureau exécutif de
l’Intersyndicale du secteur des médias de Côte d’Ivoire (ISMCI), le camarade
KOUADIO Amonzame me charge de vous présenter ses excuses pour son absence, ce
matin parmi vous.
Il aurait bien voulu être avec nous,
mais pour des raisons indépendantes de sa volonté, il n’a pas pu être là.
En son nom, au nom du bureau exécutif
national de l’ISMCI, mais aussi au nom de tous travailleurs de Fraternité
Matin, je remercie tous les confrères et consœurs qui ont bien voulu répondre à
notre appel pour couvrir cette conférence de presse.
Votre présence, il faut le dire,
dénote de l’intérêt que vous accordez à notre secteur d’activité. Vous l’avez
compris, lorsque qu’il y a un incendie chez le voisin, il faut commencer à
nettoyer devant ta maison.
Avant d’entrer dans le vif du sujet,
permettez-moi de vous présenter la table de séance, chargée d’animer cette
conférence (présentation de la table de séance).
La présentation ayant été faite, nous
allons vous dire pourquoi nous sommes
devant vous.
Nous vous avons convoqué parce que la
Direction générale de Fraternité matin veut procéder à un licenciement abusif
de 123 travailleurs, le 18 décembre prochain. Leur liste a déjà été remise aux
délégués du personnel. Elle a été également transmise à l’inspection du travail
et des lois sociales où les parties
doivent se rencontrer le 11 décembre prochain.
Nous avons convoqué afin de prendre
l’opinion publique nationale et internationale à témoin, sur le caractère
illégale et inique du licenciement pour motif économique proposé par Venance
KONAN, DG de Fraternité Matin.
En effet, en avril 2011, lorsque
Venance KONAN accédait à la tête de l’entreprise, Fraternité matin comptait un
effectif total de 221 travailleurs. Cet effectif est passé à 339 employés en
2018, soit une hausse de 53% en 6 ans.
Pour la même période, la masse salariale, est passée de 71 millions à 180
millions de francs et représente plus de 60% des charges d’exploitation de la
société, selon le rapport du cabinet commis par la direction générale
elle-même.
Ces recrutements massifs et cette
augmentation exagérée de la masse salariale sans tenir compte des règles de gestion ont entrainé des
difficultés de trésorerie.
C’est pour apporter une solution à
celles-ci qu’un cabinet a été commis. Le rapport de celui-ci constate : la
dégradation des conditions de travail du personnel ; l’insuffisance de matériel
de travail et de mobilité ; la dégradation des bâtiments ; la situation
alarmante de l’imprimerie. A cela, il ajoute : « la politique de gestion des
Ressources humaines déconnectée de l’activité et se caractérise par un effectif
pléthorique traduisant un morcellement accentué de certaines tâches et plus
généralement un déficit dans l’organisation.
En d’autres termes le cabinet touche
du doigt la mauvaise gestion du Directeur général de Fraternité matin.
Pour sauver les emplois, l’Etat de
Côte d’Ivoire a proposé un plan social à trois volets qui s’étend sur trois
ans, pour une enveloppe globale de 1.4 milliards.
Il s’agit de :
Départ volontaire
Départ négocié
Licenciement
Sans associer les travailleurs à
l’étude des conditions de départ volontaire et au moment où les potentiels
candidats à ce départ s’attendaient à des mesures d’accompagnement pouvant les
mettre à l’abri du besoin, la direction générale leur propose de 5 à 12 mois de
salaire. Face à cette situation, les syndicats de Fraternité matin saisissent
la Commission nationale du dialogue
sociale qui demande à l’employeur d’associer les travailleurs à l’élaboration
des conditions mise en œuvre du départ volontaire en mettant en place un comité
bipartite.
Ce comité ne voit pas le jour quand, à
la grande surprise de tous, une liste de 123 personnes à licencier a été
transmise aux délégués du personnel.
Pis la plupart des travailleurs dont
le nom figure sur cette liste ne sont pas concernés par les conditions éditées
par la direction générale elle-même.
A
savoir :
Les effectifs faiblement qualifiés
Les emplois à faibles valeur ajoutée
Les salariés en situation particulière
Des Directeurs, des chefs de service,
cadres et autres agents de maitrise qui sont régulièrement en service et ne
sont nullement frappés par ces critères
sont concernés par ce licenciement pour motif économique.
Encore plus grave, à ces pères de
famille qui perdent définitivement leur emploi en cette fin d’année, la
direction générale de Fraternité matin ne promet que les droits légaux.
C'est-à-dire qu’il n’y a aucune mesure d’accompagnement. Quand on connait les
salaires payés dans les entreprises de presse dans en Côte d’Ivoire qu’elles
soient publique ou privée, on comprend aisément nos collègue à une mort
précoce. Voilà le caractère inique de la mesure de licenciement pour motif
économique de Fraternité matin.
Au
demeurant, l’ISMCI constate :
La direction générale de Fraternité
procède au licenciement pour motif économique, dernier volet du plan social
alors que les négociations sont en cours avec les employés pour la mise en
œuvre du premier volet, qu’est le départ volontaire
La liste transmise aux délégués que
personnel ne respecte pas les critères définis par la Direction générale
Les critères définis par la Direction
général manquent de précision
C’est pourquoi l’ISMCI :
Témoigne leur solidalité aux
travailleurs de Fraternité matin et les rassure de son soutien pendant toutes
les étapes de cette lutte
Dénonce la mesure de licenciement pour
motif économique de Direction général de Fraternité matin
Exige que cette Direction générale:
Renonce au licenciement pour motif
économique
Reviennent au premier volet du plan
social qu’est le départ volontaire en associant les représentants des
travailleurs aux négociations
Fixe les montants des mesures
d’accompagnement à 36 mois pour les travailleurs protégés et 24 mois pour les
autres catégories de travailleurs.
Pour l’ISMCI
Le 1er vice-président chargé des Revendications
GLODE
Francelin