Colloque International Pluridisciplinaire de l’IUA : plus d'une centaine d'universitaires explorent le féminisme et ses possibilités
Une nouvelle ère s’est ouverte à l'Institut
Universitaire d'Abidjan (IUA). L’un des meilleurs établissements privés d’enseignement supérieur de Côte d’Ivoire a accueilli du 16 au 18 juillet 2025, à la Riviera Bonoumin,
son premier colloque international pluridisciplinaire autour du thème « Le
Féminisme et ses possibilités ». A cette occasion, les chercheurs issus de
plusieurs pays ont pensé le féminisme, pour en examiner les généalogies, les
formes, les tensions, et surtout les possibilités.
Premier colloque dans une université
privée ivoirienne
Le porteur de cette ambitieuse
entreprise scientifique, Dr Adiko Jean-Michel ANOUMA, Enseignant-chercheur,
Chef de Département Cinéma de l'IUA et par ailleurs président du comité d’organisation
du colloque, a expliqué ses motivations. « Après avoir eu l'accord de
Dr Aka Kouamé le Président fondateur de l’IUA d'organiser ledit colloque pour le rayonnement
de l'université au plan international, nous avons lancé un appel à
communication le 28 décembre 2024. Cet
appel a eu un succès énorme. Nous avons eu 101 communications pour 127
communicants issus de plusieurs pays et c'est un record dans le monde
scientifique. », s’est-il réjoui.
Poursuivant ses propos, Dr Adiko Anouman
a tenu à adresser ses plus vifs remerciements à Dr Aka Kouamé, visionnaire, pour sa confiance renouvelée, ainsi qu’au Recteur,
le Professeur Anoh Paul, et au Professeur Arsène Kouadio, Directeur de la
recherche pour leur accompagnement constant.
Ce tout premier colloque dans une
université privée ivoirienne selon Dr Adiko a permis de réunir des collègues
universitaires venus de la Tunisie, du Mali, du Burkina Faso, du Sénégal, du Gabon , RD Congo , du Congo-Brazzaville
et bien d'autres pays.
Le professeur Anoh Kouassi Paul,
recteur de l’IUA, a, pour sa part exprimé, au nom du fondateur Dr Aka Kouamé, la
fierté d’accueillir un tel événement, une première « dans une université
privée où la recherche est souvent absente ».
Le féminisme en Afrique ne devrait
pas avoir la même coloration que le féminisme international
Après avoir exécuté avec maestria le
tam-tam parleur, le professeur Gbaklia Elvis Koffi, Enseignant-chercheur à l'ENS, est
revenu sur la question du féminisme. « Les femmes dans leurs démarches, leurs
sensibilités et touches féminines comprennent autrement certains problèmes que
les hommes. Et surtout dans le secret, elles conseillent aux hommes d'aller
dans tel sens et non dans un autre sens. Et en général ça marche. Car la femme
dans la société traditionnelle ce n'est pas quelqu'un qui n'a pas droit à la
parole, c'est plus tôt quelqu'un que l'on consulte », a-t-il expliqué. Avant
d’ajouter que le féminisme en Afrique ne devrait pas avoir la même coloration
que le féminisme international. Il faut tenir compte à en croire le Directeur
scientifique du département audiovisuel et médias de l’IUA, de la spécificité
de la société africaine. Et ça, c'est l'une des limites du féminisme
international, a-t-il relevé.
Pour clôturer les trois jours de
réflexions, un dîner vibrant et mémorable, offert par le Président fondateur de
l'IUA, a marqué la remise des diplômes et ravi les nombreux universitaires.
Les communications ont porté sur six
axes majeurs. Il s’agit notamment Femme, politique, citoyenneté ; Femme,
arts, médias, littératures, sciences ; Féminisme et possibilités de
pensées ; Féminisme, cultures, développement, éducation ; Féminisme
et post-colonialisme ; et Féminisme et intelligence artificielle.
C Debank
















