La population de Bouaké, l’épicentre de la mutinerie de la nuit du jeudi à vendredi, crie son ras-le-bol et vilipende les agissements incontrôlés et intempestifs des mutins après leur soulèvement.

Cette population en partie civile, se dit dépossédée de ses biens matériels, (véhicules de type personnel et motos), par une frange des insurgés mal intentionnés sévissant comme des hors-la-loi.

Visibles à bord des véhicules réceptionnés, ils paradent dans les coins et recoins du centre ville et des quartiers pour confisquer un nouvel engin à moteur.

« La population vous a fait quoi ? Si vous voulez revendiquer vos droits, cela ne nous regarde pas. Mais pourquoi, arracher nos voitures et nos motos ? Moi, je ne comprends pas. Si cela continue, nous allons également nous soulever dans les jours à venir pour dire qu’on en a marre » a proféré un riverain.

Monsieur N’Dri, enseignant, s’est dit choqué face aux inconduites de certains militaires

« Ils pensent qu’ils sont encore dans la rébellion de 2002. Nous sommes vraiment fatigués de leur comportement car cela n’honore pas leur corps. Eux, qui doivent nous protéger, nous volent. A quel Saint se vouer alors, si nous ne sommes pas protégés. Ça devient extrêmement compliqué. Bouaké ne mérite pas ça ! ».

Quant au quartier Commerce, lieu attractif et moteur de la ville, les commerçants sont restés à surveiller leurs magasins pour contrarier les éventuels voleurs.

Makan HEMA

Correspondant Territorial