Côte d’Ivoire/La 29è conférence de la FAO pour l’Afrique ouverte à Abidjan
Abidjan, 04 avr (AIP) – Les intelligences africaines de l’agriculture
sont aux côtés des organisations régionales et de l’Organisation des Nations
Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dans le cadre de la 29ème
Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique qui se déroule de lundi à
vendredi à Abidjan, sous la présidence du ministre ivoirien de l’Agriculture et
de Développement rural, Coulibaly Mamadou Sangafowa.
Cette session a démarré lundi par la
réunion des Hauts fonctionnaires, appelés par le ministre ivoirien des
Ressources animales et halieutiques, à faire des propositions pertinentes à la
FAO et aux autorités étatiques, en vue de développer le continent à travers des
mécanismes de soutien à une agriculture durable.
Dans son discours d’ouverture, le
ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a fait savoir que le thème de ces assises, à
savoir « La transformation des systèmes agroalimentaires africains pour une
croissance inclusive et une prospérité partagée », est d’actualité pour la Côte
d’Ivoire dont les productions ont connu une croissance extraordinaire au cours
de ces quatre dernières années.
Il a cité en exemple les productions
record de 1,8 million de tonnes de fèves de cacao et de 700.000 T de noix de
cajou, pour la campagne 2015, estimant que le principal défi à relever en Côte
d’Ivoire comme à travers l’Afrique, c’est celui de la transformation des
produits agricoles.
Les experts doivent également, au cours
de cette Conférence, faire des
propositions pour le renforcement de la chaîne des valeurs,
l’amélioration des revenus des agriculteurs, le développement de
l’agro-industrie et l’agro-business, a déclaré M. Adjoumani. Il a insisté sur
la nécessité pour la communauté internationale et les partenaires au
développement de soutenir l’agriculture durable en Afrique.
Pour lui, cette session doit aussi
plancher sur la question du changement climatique mondial, analyser les
résultats de la COP 21 et son impact sur le continent et de donner des
orientations pour la COP 22 prévue au Maroc; faire des recommandations hardies
et endogènes pour proposer des solutions contre l’immigration clandestine, née
du chômage; réfléchir à la mise en œuvre de la Déclaration de Maputo qui
préconise l’allocation de 10% des budgets nationaux à l’agriculture; et penser
un mécanisme gagnant-gagnant permettant d’optimiser les ressources dans le
secteur.
Auparavant, le représentant régional de
la FAO pour l’Afrique, Bukar Tijani, a rappelé des initiatives de l’agence
onusienne pour le développement du secteur agricole et la résilience. Il a
planté le décor de la situation de l’agriculture dans la région, notamment au
niveau de la sécurité alimentaire. Relevant que les perspectives sont
positives, il a estimé que l’urgence est de répondre aux différents défis de la
région qui se résument à comment passer d’une agriculture de subsistance à une
agriculture basée sur la transformation agro-industrielle créatrice d’emplois
et de richesses.
cmas
Source : AIP | Lundi 04 mars 2016