Festival du film des 18 montagnes : plus de 200 festivaliers célèbres le septième art à Man
La cérémonie de clôture du Festival du film des 18 montagnes
s’est tenue dans la salle Amadou Gon Coulibaly de l’Hôtel communal de Man ce
samedi 17 juillet en soirée et a rendu son verdict.
Voici le Palmarès de la 1ère édition de ce festival de courts métrages (13 films en compétition : 9 fictions, 4 documentaires).
Le jury composé de 4 membres : l’actrice présentatrice
télé Yasmine Reda, le producteur et réalisateur Togolais Joël Tchédré,
l’enseignant chercheur à l’Université
FHB de Cocody , spécialiste de cinéma Dr Assiè Boni, et Seina Touré, responsable de DIFFA Afrique (Distribution Internationale
des films et fictions d’Afrique) la présidente du jury, ont
attribué :
Grand Prix Manlé : « La fille aux bêlêkris » (13 mn13) de la réalisatrice, scénariste et bloggeuse ivoirienne Fatima Touré. Absente, son représentant a réceptionné son trophée, un diplôme de participation et la somme de 250.000 FCFA. Le film a été couronné pour son histoire, un manifeste féministe et pour sa qualité technique avec la belle interprétation de son héroïne, d’après les explications de la présidente du jury.
Prix Dent de Man meilleure fiction : « La
der des der » du Français Patrice Guillain. Le court-métrage du
réalisateur, journaliste et ancien
militaire s’est imposé comme une évidence. Cette fiction sur la Première Guerre
mondiale avait déjà fait sensation à la Berlinale, comme dans des festivals à Rome , Amsterdam,
Los Angeles
Prix Dent de Man meilleur documentaire :
« Le choix du Fâ (Fâ So) de la Béninoise
Giovannia Zinsou
Prix Dent de Man de la meilleure interprétation :
Mariam Adjé dans « La fille aux bêlêkris »
Prix spécial Dent de Man pour la protection de
l’environnement : a la réalisatrice Leïla Chaby du Bénin, pour son film fiction « Orisha »
Prix spécial Dent de Man de la mairie de Man pour
l’intégration féminine : Martin Kouakou pour son court métrage de
fiction « Crime à ciel
ouvert »
Pendant la cérémonie, 10 petits films de 3 à 5
minutes (fiction et documentaires) issus du kino ont été présenté, qui soulignent
l’historique la ville de Man, ses
coutumes, ses richesses géologiques etc.
Franck Vléhi, président du jury du concours de pitch, qui a déploré « l’impréparation des
candidats » à ce concours a
cependant distingué deux pitchs dont les projets seront produits : ce sont
« Le fou du fol’ » de Martin Kouakou et « Innocent » de Van
Zroh Noël
Ont déclaré à la fin de la cérémonie :
Ursula Koffi, présidente de l’Association cœurs
solidaires pour la culture, commissaire générale du Festival du film des 18
montages (Ciné 18) : « Une très belle fierté d’avoir réussi ce pari. On a pu tenir tous nos engagements
(le kino, les projections, la visite touristique, le concours de pitch, la
distinction des films en compétition). On est assez satisfait des films qui
étaient en compétition. Après, chacun a sa sensibilité, sinon c’étaient de
bonnes productions. Pour la deuxième édition l’an prochain, on a un projet un
peu fou en tête : faire les projections de films sur les montagnes. On
espère avoir les moyens nécessaires (techniques et financiers) pour réaliser ce
rêve. A l’année prochaine pour la seconde édition de ciné 18.
Alain Guikou, réalisateur : « c’était trois
jours magnifiques. J’ai apprécié la jeunesse de ces cinéastes passionnés et les
projets qu’ils nourrissent. C’est prometteur pour l’avenir du cinéma ivoirien. Cependant,
ils doivent donner dans la qualité. La direction artistique du festival doit
revoir son contenu et être rigoureux dans la sélection des films en compétition.
Je déplore que les premiers responsables du cinéma ivoirien n’aient pas été présents
à Man car c’est un festival à encourager
et à soutenir. Parce qu’il met non seulement la lumière sur le cinéma
ivoirien mais surtout sur la vile de Man, à l’image des grands festivals de cinéma
au monde qui promeuvent le patrimoine des
villes qui les accueillent
Kané Mahoula, acteur, invité d’honneur : Bravo à
ce festival qui promeut ce qui vient de chez nous. Que les populations de Man adoptent
cet évènement qui va aller grandissant
et qui va défendre leur image au plan national et international. C’est un petit
festival qui va devenir grand si le cap est maintenu
A la cérémonie d’ouverture officielle le jeudi 15
juillet en soirée, le maire de Man Aboubakar Fofana - dont la municipalité est
partenaire de Ciné 18- s’est félicité de
cette initiative de l’Association cœurs solidaires pour la culture qui vient promouvoir
les potentialités culturelles et touristiques de sa ville. « Nous sommes à
l’orée de quelque chose qui va devenir grand, qui vase perpétuer dans le
temps » a-t-il déclaré. Le ministère de la culture était représenté par le
directeur régional Goré Bi Mathias.
Acteurs, réalisateurs, scénaristes, étudiants :
une bonne partie du gotha du cinéma ivoirien était présent à Man du 15 au 17
juillet, dans une bonne énergie et synergie : la productrice Yolande
Bogui, les acteurs et actrices Missa Ndry, Guéi Eve, Evelyne Ily Juhen , Estelle Koné (assistante
réalisatrice), Olivier Koné (scénariste-réalisateur), Bailly Olivier (coach en
actorat et directeur artistique), Kakayé Malyka (maquilleuse), Adelaïde
Ouattara (actrice),etc… Ce sont plus de 200 festivaliers venus d’Abidjan qui
ont vécu de belles séquences lors du festival avec les populations locales. La soirée de clôture a fait salle comble,
d’ailleurs. Pour la suite, avec des réglages au niveau de la programmation
artistique et des moyens nécessaires, Ciné 18 sera au fil des ans un festival
de référence en Côte d’ivoire. Une bonne graine a été semée à Man
Harding M’Bra