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JO 2016/ Taekwondo: Le nouveau héros de la Côte d’Ivoire

Ivoirinter24 22 Aoû 2016 - 07H59

«Je suis l’exemple palpable»: Cheick Cissé est le héros que la Côte d’Ivoire attendait depuis toujours. À 22 ans, le taekwondoïste, modeste et généreux, est devenu le premier champion olympique de l’histoire de son pays.

 

À Rio, devant un public qui s’est emballé pour lui, le jeune combattant a décroché l’or (-80 kg). Enroulé dans son drapeau national, il a ensuite célébré sa victoire avec le drapeau brésilien et s’est fendu d’un geste «à la Usain Bolt», celui du fameux éclair.

 

De retour en soirée dans le village des athlètes, il a croisé la superstar alors que les quartiers jamaïcains et ivoiriens sont côte à côte. Cheick a montré fièrement sa médaille d’or à son idole et le duo a fait des égoportraits.

 

«Je suis parti de rien du tout pour devenir quelqu’un. Sans moyens. Il faut dire à mes petits frères de croire en leurs rêves», dit-il.

«Il n’y a pas que le football. Aujourd’hui, Cheick Cissé fait parler de la Côte d’Ivoire. J’espère que ça va changer dans mon pays», ajoute-t-il, parlant soudainement de lui à la troisième personne.

 

L’athlète ne dispose pourtant d’aucune salle pour travailler et fait avec les moyens du bord: «Je m’entraîne dans le sable, c’est très difficile».

 

Installé dans la commune de Koumassi, à Abidjan, il a bénéficié de l’expertise d’une grande championne, la Franco-Canadienne Marlène Harnois, qui œuvre depuis deux ans au développement du taekwondo grâce à une fondation.

 

«Cheick est un grand champion, un super héros et en même temps un petit gamin. C’est un champion du peuple, il est inspirant. C’est aussi quelqu’un d’humble et super généreux», souligne la médaillée olympique 2012.

 

Diamants bruts

Pour la première petite prime qu’il a touchée, raconte-t-elle, Cissé s’est offert un retour en taxi à la maison, un trajet qu’il a partagé avec un quidam qui attendait le bus et qu’il a amené avec lui.

 

Pour autant, il est de la trempe de ces athlètes qui ne se donnent aucune limite.

 

«Il regarde énormément de vidéos et télécharge tout ce qu’il peut. En Afrique, souvent les gens se limitent, mais pas lui», explique Harnois, pour qui Cissé est un talent comme beaucoup d’autres en Côte d’Ivoire.

 

Vendredi, Ruth Gbagbi lui a donné raison en allant chercher la médaille de bronze en moins de 67 kg dames.

 

«Il y a 35 000 licenciés en taekwondo. Et beaucoup de diamants bruts. Ils sont doués et s’entraînent énormément. Le souci, c’est qu’après le bac, presque tous arrêtent pour se consacrer aux études sous la pression des parents», poursuit Harnois.

 

Trois semaines avant son sacre historique, Cissé, diplômé en électrotechnique, avait reçu le prix d’Excellence 2016 du meilleur athlète, décerné par le président Ouattara.

 

«Cheick Cissé, c’est une très grande histoire et il faut venir à Abidjan pour voir cette histoire-là. Et ça ne se finira pas!» promet-il, les yeux déjà rivés vers Tokyo en 2020.

 

[…]

 

Source : AFP | Dimanche 21 août 2016

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