Côte d’Ivoire/Rentrée scolaire 2017-2018 : Les parents d’élèves mécontents des droits d’inscription supplémentaire
« L’école en Côte d’Ivoire n’est
pas faite pour nous les pauvres »
La rentrée scolaire prévue pour le lundi dernier, 11 septembre 2017, sur
toute l’étendue du territoire national comme signifiée par madame la Ministre
de l’Éducation Nationale, Kandia Camara, n’est pas effective dans les lycées et
collèges secondaires du public sillonnés dans la ville de Bouaké.
Jusqu’au jeudi 14 septembre 2017, ces établissements publics tâtonnent
encore pour la reprise des cours, ce qui semble due en partie aux prix
exorbitants des frais d’inscriptions décriés par certains parents d’élèves.
Du lycée Djibo Sounkalo, en passant par le collège moderne Koko, le lycée
moderne classique 1 et 2, jusqu’au collège Dar-es Salam, les frais
d’inscription sont élevés sur la plupart des fiches de renseignements lues et
observées sur place.
En plus, des frais d’inscription en ligne qui s’élèvent à une valeur de
6.000 francs Cfa chez les opérateurs agréés du Ministère de l’Éducation
Nationale, les familles sont aussi confrontées à des frais additionnels
d’inscription gonflant ainsi le coût des inscriptions.
Ces frais additionnels d’inscriptions s’élèvent à 11.500 francs Cfa dans
la quasi totalité de ces établissements, ce qui fait 17.500, en plus des 6.000
francs Cfa des inscriptions en ligne.
Certains parents d’élèves courroucés par cet état de fait, se sont
exprimés à travers notre micro, sur cette situation qui semble déplorable.
« Le gouvernement ivoirien à travers le Ministère de l’Education
Nationale, ne fait que nous parler de la gratuité de l’école ivoirienne. Mais
avec ces coûts élevés en cette rentrée scolaire 2017-2018, les choses font
encore de mal en pis surtout avec la cherté de la vie » disait Madame
Diarrassouba, agente commerciale.
Quant à Soro Katié, plombier, dit avoir 3 de ses enfants dans le
secondaire : « Je pense que l’école en Côte d’Ivoire n’est pas faite pour nous
les pauvres. Si je dois inscrire tous mes enfants à ce prix de 17.500 francs,
ensuite acheter leurs fournitures scolaires. Vraiment ! Surtout qu’on vient de
sortir de la fête de Tabaski. Il faut le dire, c’est vraiment dur. »
« Nous sommes six (6) au collège, et mes parents disent qu’ils ne
pourront pas nous inscrire tous cette année parce que les inscriptions coûtent
extrêmement chères. Il faut que Madame la ministre se penche sur cette
question. Cela va nous faire énormément de bien si on diminue les frais »
disait l’élève, K. Nadège, admise en classe de 3ème au lycée Djibo Soungalo de
Bouaké.
Cette situation déplorable vécue par les parents d’élèves dont le revenu
est minime, semble être un cri de cœur adressé aux autorités éducatives afin de revoir à la baisse ces coûts des
inscriptions.
Makan HEMA
Correspondant Régional