Célébration de l’An 3 de l’appel de Daoukro: Discours du Président Henri Konan Bedie
Le Dimanche 17
septembre 2017 : Discours du Président HENRI KONAN BEDIE au troisième
anniversaire de l’appel de Daoukro
Excellence
Monsieur Daniel KABLAN DUCAN, Vice-président de la Côte d’Ivoire, patron de la
présente cérémonie,
Monsieur
Jeannot AHOUSSOU KOUADIO, Ministre d’Etat, ministre auprès du Président de la
République chargé du dialogue avec les institutions, Président de la cérémonie,
Madame
Henriette DAGRI DIABATE, Grande chancelière, présidente du parti allié le RDR.
Je veux vous renouveler mes vives félicitations pour votre récente désignation
au poste de Présidente du Rassemblement des Républicains.
Je
reste convaincu que votre longue et riche expérience vous permettra de glaner
d’autres lauriers pour le compte du RDR.
Monsieur
Hamed BAKAYOKO, ministre d’Etat, ministre de la Défense, parrain de la présente
cérémonie, merci pour votre présence si remarquée, symbole d’un RHDP uni et
solidaire,
Monsieur
Emmanuel NIAMIEN N’GORAN, Président du comité d’organisation, je tiens à vous
féliciter ainsi que tous les organisateurs de la présente cérémonie, et
j’adresse une mention spéciale à notre fils ZIE Daouda COULIBALY pour son
dynamisme et son esprit créatif,
Monsieur
SORO KIBAFORY Guillaume, Président de l’Assemblée Nationale représenté par
Madame le ministre Affoussiata BAMBA-LAMINE,
J’adresse
également mes félicitations à ma fille KANDIA CAMARA dont le dynamisme et la
fidélité sont un gage de succès dans ses nouvelles fonctions de Secrétaire
Générale du RDR.
A
travers Madame DAGRI DIABATE et Madame KANDIA CAMARA, connues pour leur
dynamisme et leur engagement, je félicite la nouvelle Direction du
Rassemblement des Républicains et l’ensemble des militants du RDR pour le
succès du 3ème congrès de leur Parti.
Mesdames
et messieurs les ministres,
Mesdames
et messieurs les présidents des instances du PDCI,
Messieurs
les présidents et Représentants de l’UPCI, de l’UPDCI, du MFA et du PIT partis
alliés au sein du RHDP,
Mesdames
et messieurs les élus,
Mesdames
et messieurs, représentant le mouvement des Soroïtes,
Honorables
chefs traditionnels,
Distingués
chefs religieux,
Chers
militantes et militants du PDCI-RDA,
Mesdames
et Messieurs,
Il
y a trois ans déjà, le 17 septembre 2014, à l’occasion de la visite d’Etat du
Président de la République dans l’Iffou, j’adressais au Président Alassane
Ouattara, sur cette même place, un message de bienvenue dans lequel je lui
disais combien j’appréciais le travail qu’il accomplissait à la tête de l’Etat.
En
conséquence de quoi, je lui proposais de demander à mon parti, le PDCI-RDA,
malgré les dispositions prises antérieurement, d’accepter de le soutenir pour
l’élection présidentielle de 2015 à laquelle il était candidat pour un second
mandat.
Dans
cette adresse, connue désormais comme L’Appel de Daoukro, je proposais
également le soutien de l’ensemble des partis membres du Rassemblement des
Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix, RHDP, afin que lui, le Président
Alassane Ouattara, soit le candidat unique de ces formations politiques.
L’objectif
d’une telle candidature, avais-je indiqué, alors était double : « d’abord,
assurer le succès du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la
Paix(RHDP) aux élections de 2015 dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire et de la
paix. Ensuite, aboutir à un parti unifié, PDCI-RDR, pour gouverner la Côte
d’Ivoire, étant entendu que ces deux partis sauront établir entre eux,
l’alternance au pouvoir dès 2020 ».
Je
bloque ces écrits devenus intangibles pour les militants du PDCI-RDA, du RHDP
et pour tous les électeurs Ivoiriens et sympathisants.
Les
objectifs recherchés à travers cet appel ont été atteints.En effet, le
Président Alassane Ouattara a été plébiscité, puisqu’il a été élu avec plus 83%
des voix, pour le second mandat. De plus, lors des élections législatives du 16
décembre 2016, les Partis membres de notre Alliance ont raflé, malgré quelques
ratés dans la gestion interne des candidatures, la presque totalité des postes
à pourvoir à l’Assemblée Nationale. La gestion de la Côte d’Ivoire se trouve
ainsi entre les mains du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et
la Paix, notre alliance, ce qui fait notre fierté.
Or,
voici que depuis quelques temps, la vie du pays semble arrêtée, rivée sur une
seule question, celle de l’élection présidentielle de 2020. Toutes les énergies
et toutes les intelligences se focalisent sur ce seul point, le prochain
président de la République. L’année 2020 a acquis, comme le dit un analyste
politique, le statut de mantra politique, comme une « prière citoyenne du soir
et du matin ».
Toutes
les chapelles politiques s’y mettent et souvent sans y mettre la forme.
Différents
acteurs, membres de l’alliance politique qui dirige le pays, au lieu de se
soumettre aux instructions données par le Président de la République et
moi-même, se sont engagés dans des discussions vaines et stériles qui mettent à
mal la cohésion au sein de l’alliance et la paix de notre pays.
C’est
la raison pour laquelle je crois devoir donner quelques indications relatives à
cet appel.
Tout
d’abord, je tiens à rappeler que dans un couple ou dans une alliance, il y a
toujours des hauts et des bas.
Une
anecdote bien de chez nous apprend que la langue et les dents se trouvent dans
une même cavité, la bouche ; il arrive aux dents, de temps à autre, de mordre
la langue qui ne sort pas pour autant, de cette cavité. C’est la nature des
choses. C’est pourquoi nous devons tous désarmer nos plumes et nos langues,
taire nos querelles de clocher, nos verbiages creux et nos dérives langagières,
pour aller vers un seul objectif, celui de renforcer notre alliance, le RHDP
pour assurer la paix que nous a léguée le père de la nation, le Président Félix
Houphouët -Boigny.
Nous
avons, depuis l’an 2010, un pouvoir dirigé par le Président Alassane Ouattara
qui a nommé récemment un Vice-président en la personne de M.Daniel Kablan
Duncan, un cadre issu de nos rangs et un gouvernement dirigé par le Premier
Ministre Amadou Gon Coulibaly. Cette équipe travaille à l’émergence de notre
pays. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est revenue dans le concert des nations.
Personne
ne peut oublier la crise postélectorale qui a coûté la vie à nombre de nos
frères et sœurs, jeté nos enfants et nos femmes dans les rues. Le sang a
largement coulé et certains de nos frères sont toujours en exil.
Les
ambitions sont certes toutes légitimes. Mais elles doivent être orientées,
coordonnées. Tout le monde ne peut pas être Président de la République et en même
temps.
En
rappelant plus haut les termes de mon intervention d’il y a trois ans, ici
même, je voulais indiquer à tous et à chacun, la continuité de mon action. Je
reste en effet, fidèle à mes convictions. J’ai accepté, en 2015, au prix de
nombreux sacrifices de ne pas présenter de candidature au titre de mon parti.
Les termes de cet appel sont clairs. L’objectif, je le répète était de
maintenir le pouvoir d’Etat dans nos rangs, convaincu que le travail colossal
effectué par le Président Alassane Ouattara, avec un second mandat à la tête du
pays, remporterait d’autres victoires pour le bonheur des Ivoiriens.
Je
veux insister aussi, Militantes et Militants du PDCI-RDA et du RHDP sur la
fidélité à la parole donnée. Lorsque nous nous sommes retrouvés à Paris, pour
mettre en place l’alliance qui nous lie désormais, nous avons décidé d’un
commun accord d’aller tous aux élections présidentielles de 2010 au premier
tour et d’apporter notre soutien à celui qui serait le mieux placé d’entre nous
au second.
C’est
bien ce que j’ai fait. Nous avons tenu parole !
La
mise sur pied du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix
a donné à notre pays, un outil politique pour lui assurer la paix et le retour
à une situation normale dont les effets bénéfiques se font sentir.
Notre
alliance résout le problème de la gestion du pays et l’appel de Daoukro balise
le problème des successions au pouvoir.
Chacun
sait qu’il est désormais impossible à une seule formation politique, si
puissante soit-elle, de gérer notre pays. C’est la raison pour laquelle nous
devons, au niveau de notre alliance, nous accepter les uns les autres et
trouver entre nous, les moyens de gérer ensemble la Côte d’Ivoire. Ainsi, au
quotidien, nous devons apprendre à travailler à la cohésion et dans la cohésion
en notre sein. Nous devons être unis et solidaires ; il nous faut pratiquer le
vive ensemble ; la paix est à ce prix. Allons donc au Parti unifié, pour la
survie du RHDP et à l’union des enfants d’Houphouët-Boigny.
A
plusieurs reprises et s’agissant des prochaines échéances, j’ai affirmé notre
position, sans qu’il y ait eu d’objection.
A
l’occasion de ce troisième anniversaire de l’Appel de Daoukro, je répète et je
demande que cessent tous ces remous et que l’on laisse le Président de la
République et son gouvernement travailler sereinement pour la réalisation du
programme pour lequel ils ont été désignés.
Il
reste encore trois bonnes années pour aller à l’élection présidentielle qui est
inévitable et non négociable, conformément à notre constitution.
Je
me suis engagé à faire en sorte que ce pays retrouve la paix, cette paix chère
au Président Felix Houphouët-Boigny, père fondateur de notre beau pays.
Le
Parti Démocratique de Côte d’Ivoire est un parti de dialogue et de paix. Je souhaite
que cela continue d’être le leitmotiv de tous les militants. Nous devons
désormais éviter les paroles et les comportements tendancieux et violents.
Populations
de l’Iffou, chers militants du PDCI-RDA et du RHDP, je vous remercie de
l’honneur que vous me faites en organisant cette fête pour commémorer l’Appel
dit de Daoukro.
Je
suis heureux et fier des propos qui ont été tenus à mon endroit. En me
réjouissant très sincèrement pour cette grandiose manifestation, je souhaite
que cela se traduise dans vos comportements qui prouvent que vous me portez
véritablement dans vos cœurs.
Je
ne peux terminer cette allocution sans adresser un mot spécial à mon épouse
adorée, source d’inspiration intarissable.
Son
soutien constant depuis tant d’années, son amour, sa patience et sa
compréhension ont fait de moi, l’homme que je suis devenu et je tiens à l’en
remercier de tout cœur. Je vous invite à vous joindre à moi pour la saluer.
Mme
BEDIE, ma biche royale, fais moi l’honneur et le plaisir de me rejoindre ici.
Vive
la République ;
Vive
la Côte d’Ivoire ;
Je
vous remercie de votre très aimable attention.
Henri Konan BEDIE
Président du PDCI-RDA