Lutte contre le trafic illicite de l’anacarde : Le ministre Adjoumani met en garde les acteurs impliqués
A quelques semaines du lancement de
la campagne de commercialisation 2020 de noix
de cajou, la lutte contre l’exportation illicite d’anacarde vers les
pays frontalier s’intensifie. C’est dans ce cadre que le Conseil du coton et de
l’anacarde (CCA) en collaboration avec ministère
de l’agriculture et du développement rural, initie une mission de haut niveau
depuis ce jeudi 30 janvier 2020 dans l’indenié-Djuablin et le Gontougo, deux
régions très touchées par le trafic
illicite vers le Ghana voisin.
Cette mission de haut niveau a pour objectif de sensibiliser les populations et acteurs de la filière contre les sorties illicites
par voie terrestre, de l’anacarde vers les pays frontaliers, et
les conséquences sur l’économique de la Côte d’Ivoire.
Au cours de l’étape d’Agnibilekro et de KounFao, le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a mis en garde les acteurs qui s’adonnent à la vente illicite d’anacarde vers le Ghana, pays frontalier.
«Je viens vous parler et vous dire que le chef
de l’Etat se préoccupe des producteurs d’Anacarde. (…) Dans le Djuablin à un
moment donné nous étions à 10 800 tonnes de noix de cajou. Aujourd’hui nous
sommes à 1 800 tonnes. La chute est drastique », a précisé Kobenan
Adjoumani.
A l’en croire s’adonner à ce type de
pratique ne peut que profiter aux Ghanéens qui achètent frauduleusement nos
produits. La production normale du Ghana se chiffre à 70 000 tonnes par
an. Le Ghana est donc passé de « 70 000 tonnes à 333 000 tonnes »
aujourd’hui, a précisé le fils de la région, Adjoumani.
Bien avant, le Directeur Général du
CCA, docteur Adama Coulibaly a indiqué que le problème est déjà bien diagnostiqué
sur le terrain, important et grave. Les mesures urgentes ont été prises,
cette année sera « tolérance zéro » pour tous les acteurs.
Cette première étape dans l’indenié-Djuablin
et le Gontougo prend fin le 2 février, la délégation du ministre Adjoumani très
attendue ce jour à Bouna et Assuefry (Tanda).
La
lutte contre la fuite des produits aux frontières terrestres a permis de
saisir 31 camions pour un volume global de 216 tonnes en 2018. Rappelons qu’en
2018, ce sont 68 667 tonnes de noix brutes qui
ont été transformées localement sur une prévision de plus de 100 mille
tonnes.
CT