Fespaco 2017: le film «Félicité» d'Alain Gomis remporte l'Etalon d'or
© Issouf Sanogo, AFP | Le
franco-sénégalais Alain Gomis a remporté le 4 mars l'Étalon d'or du Fespaco, à
Ouagadougou, pour son film "Félicité".
Déjà auréolé par les critiques du cinéma, couronné du Grand Prix du Jury
(Ours d'argent) à la Berlinale 2017, le film «Félicité» du Franco-Sénégalais
Alain Gomis a remporté samedi soir l’Étalon d’or de Yennenga, le grand prix du
Fespaco.
« Il nous a fait atteindre dans la salle le stade que Spinoza appellerait
le stade de la félicité ! » Le président du jury, le Marocain Nourredine Saïl,
en appelle à la philosophie pour remettre l'Etalon d'or 2017 au plus beau film
de la sélection.
Avec Félicité, le cinéaste franco-sénégalais Alain Gomis rentre dans
l'histoire du Fespaco. Il devient le deuxième réalisateur, après Souleymane
Cissé, à remporter deux fois le grand prix. Félicité est une mère courage de
Kinshasa qui se bat pour trouver l'argent nécessaire à l'opération de son fils,
victime d'un accident de la route.
« C'est un grand honneur de recevoir ce trophée pour la deuxième fois »,
a déclaré Alain Gomis en recevant son prix avant de remercier toute son équipe,
sa comédienne, mais aussi les Congolais. « Cette formidable actrice, Véro
Tshanda Beya, je voudrais dire aux Kinois et aux Congolais de RDC à quel point
nous pensons à eux. »
Hommage aux anciens, message aux jeunes
Le cinéaste a également rendu hommage aux réalisateurs Cheick Fantamady
Camara, « ce grand soldat du cinéma récemment disparu et qui continue de nous
inspirer », Khady Sylla et Sembène Ousmane. Mais il a avant tout dédicacé son
prix à « la jeunesse et aux jeunes réalisateurs et à réalisatrices », qu'il a
appelé à « se battre », soulignant le rôle à double tranchant des « grands
opérateurs ». « On parle de moins en moins de culture et de plus en plus de
commerce », s'est désolé le réalisateur, estimant que le « cinéma est en danger
aujourd'hui ».
A la descente de la scène, interrogé par RFI, le lauréat a insisté sur le
besoin d'aider les jeunes : « mon rôle maintenant est d'essayer de tendre la
main, de créer des ponts, de préparer et de travailler avec la nouvelle
génération ». …Lire la suite sur rfi.fr/