Depuis quelques jours, la Côte d'Ivoire est secouée par une fronde sociale. Après un sit-in  des étudiants à l'université le 18 juillet dernier et un soulèvement de la population contre l'émission de deux factures d'électricité, ce sont des agents de la santé à travers le Syndicat National des ex-déflatés de la santé (Synades) qui veulent entrer dans la danse. En effet, au cours d'un point de presse qu'ils ont animé le dimanche 31 juillet dernier, ces derniers ont annoncé à la presse ''aller jusqu'au bout cette fois-ci''. Hubert Kpansaï, le secrétaire général du Synades a présenté à la presse la situation générale des ex-agents déflatés des secteurs publics et privés, relative au recrutement des agents d'hygiène (300), lancé par le ministère de la fonction publique au titre de l'année 2016. Et pourtant,  ces agents de service public, depuis plus d'une décennie,  n'ont pas de statut, malgré que leurs rémunérations proviennent du budget de l'État de Côte d'Ivoire.

Et attendent l'aboutissement du décret N° 215-460 du 24 juin 2015, portant dissolution du fond d'insertion des jeunes diplômés et de réinsertion des déflatés des secteurs publics et privés. "  Nous ne voyons pas venir ce décret  tant attendu qui pourrait nous donner un statut moins précaire. Notre demande d'intégration à la fonction publique est restée jusque-là  vaine. Nous constatons tout simplement que c'est une volonté politique", soutien-t-il. Car, pour lui, il y a un refus catégorique du Ministère de la santé d'intégrer ces agents à la fonction publique. Aussi, selon eux, les structures intermédiaires qui les emploient ne règlent pas leurs problèmes.  "Nous voulons une clarification de notre statut à partir du moment où nos rémunérations proviennent du budget de l'État de Côte d'Ivoire.  Notre ministère organise des recrutements exceptionnels à la fonction publique et ignore notre existence. Et pourtant, nous avons tout donné pour la Côte d'Ivoire, même dans les périodes de crises. Nous sommes fatigués", ajoute le président de ces agents composés d'aides-soignants,  de garçons et filles de salle, de brancardiers, d'agents de bureau, de comptables, de manœuvres...Et si rien n'est fait dans les jours qui viennent, ces agents très solidaires vont encore faire fonctionner au ralenti les différents services des centres de santé, des hôpitaux généraux et Centres hospitaliers universitaires (CHU). Ils tiennent cependant  une Assemblée générale exceptionnelle le lundi 8 aout prochain pour décider d'une action de grande envergure.   

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