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Actualité culture

Cinéma Africain: L’Arbre sans fruit primé à African Movie Academy Award’s

Ivoirinter24 21 Juin 2016 - 10H10
Le réveil du cinéma nigérien

La jeune réa­li­sa­trice nigé­rienne, Aicha Macky, est récom­pensé ce 11 juin 2016, du prix du meilleur film docu­men­taire à African Movie Academy Award’s (AMAA) au Nigéria pour son film The Fruitless Tree ou L’Arbre sans Fruit (2016). D’une durée de 52’, ce film nous amène à voir la double souf­france de la réa­li­sa­trice, qui joue sa propre his­toire. 
Une his­toire par­ta­gée d’une part, par le mal être des femmes qui n’arri­vent pas à donner d’enfant après plu­sieurs années de mariage, à com­men­cer par elle, d’autre part, par l’œil accu­sa­teur de la société face à cette situa­tion et la place de la reli­gion tout au long du film. Sur des belles images, de jour comme de nuit, la réa­li­sa­trice met à l’écran le com­por­te­ment patriar­cal des parents, à l’instar du père de Aicha Macky, qui était ferme sur des prin­ci­pes comme « la femme ne devrait pas filmer dans un cime­tière et de sur­croit rentre visite aux morts ». 

Mais, Aicha a sauté ce prin­cipe, et nous montre en plon­gée le cime­tière où repose sa mère, qui a perdu la vie, en vou­lant donner la vie. Un film émotif, avec la séquence des deux femmes infer­ti­les pen­dant plus de dix minu­tes, qui s’api­toient sur leur sort et se conso­lent. Un film où la reli­gion occupe une place impor­tante dans plu­sieurs séquen­ces, dont celle de la visite de Aicha chez le char­la­tan. Ce der­nier, dans une mai­trise par­faite de rôle, après consul­ta­tion de la terre, c’est-à-dire les divi­ni­tés, dévoile son ver­dict, pour solu­tion­ner le pro­blème d’infer­ti­lité de Aicha. Elle doit for­ce­ment sacri­fier. Cette recom­man­da­tion des Dieux en géné­ral, est donnée pres­que à toute per­sonne qui fré­quente ce milieu lors des consul­ta­tions. Désespérée, déso­rien­tée et mécontente sur ses pra­ti­ques reli­gieu­ses, Aicha inter­pelle sa défunte mère sur son sort.

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Aicha Macky et son trophée

Volontairement ou pas, la réa­li­sa­trice pour atté­nuer son désac­cord sur cer­tai­nes pra­ti­ques de la société, et son coté rebelle sur la réa­lité de sa société, dans plu­sieurs séquen­ces du film, réaf­firme ses valeurs musul­ma­nes. C’est ainsi qu’on peut voir dans le film, la place du voile fémi­nin dans toute sa beauté et sa finesse dans la manière de le porter. Également, le mara­bout, un leader d’opi­nion pour édu­quer et sen­si­bi­li­ser les popu­la­tions sur les ques­tions de société, à l’instar de la séquence de la lettre ouverte au mara­bout, sur le choix donné par l’Islam à une femme infer­tile dans le mariage. Un film qui tire sur cer­tai­nes bar­riè­res de la société, à savoir la parole de la femme sur la scène publi­que. Un film que je regar­de­rai avec la même envie, comme ma toute pre­mière fois, car le scé­na­rio a été bien conduit, avec des scènes de joie, de tris­tesse et de soli­da­rité dans des thé­ma­ti­ques diver­ses (famille, reli­gion, tra­di­tion et moder­nisme) le tout, accom­pa­gné d’un son radio­pho­ni­que. Aicha Macky est déten­trice d’une maî­trise en socio­lo­gie, d’un master 1 et 2 en réa­li­sa­tion et docu­men­taire de créa­tion, res­pec­ti­ve­ment de l’Université Abdou Moumouni de Niamey et de l’Université Gaston Berger de Saint-louis. Elle a réa­lisé deux films d’écoles, Moi et ma mai­greur en 2011 et Savoir faire le lit en 2013.
Volontairement ou pas, la réa­li­sa­trice pour atté­nuer son désac­cord sur cer­tai­nes pra­ti­ques de la société, et son coté rebelle sur la réa­lité de sa société, dans plu­sieurs séquen­ces du film, réaf­firme ses valeurs musul­ma­nes. C’est ainsi qu’on peut voir dans le film, la place du voile fémi­nin dans toute sa beauté et sa finesse dans la manière de le porter. Également, le mara­bout, un leader d’opi­nion pour édu­quer et sen­si­bi­li­ser les popu­la­tions sur les ques­tions de société, à l’instar de la séquence de la lettre ouverte au mara­bout, sur le choix donné par l’Islam à une femme infer­tile dans le mariage.
 
Un film qui tire sur cer­tai­nes bar­riè­res de la société, à savoir la parole de la femme sur la scène publi­que. Un film que je regar­de­rai avec la même envie, comme ma toute pre­mière fois, car le scé­na­rio a été bien conduit, avec des scènes de joie, de tris­tesse et de soli­da­rité dans des thé­ma­ti­ques diver­ses (famille, reli­gion, tra­di­tion et moder­nisme) le tout, accom­pa­gné d’un son radio­pho­ni­que. 
Aicha Macky est déten­trice d’une maî­trise en socio­lo­gie, d’un master 1 et 2 en réa­li­sa­tion et docu­men­taire de créa­tion, res­pec­ti­ve­ment de l’Université Abdou Moumouni de Niamey et de l’Université Gaston Berger de Saint-louis. Elle a réa­lisé deux films d’écoles, Moi et ma mai­greur en 2011 et Savoir faire le lit en 2013. 
Le Niger était déjà repré­senté à l’AMAA en 2015 avec Le pagne de Moussa Djingarey qui a été sélec­tionné dans la caté­go­rie des films fic­tions, ainsi que l’acteur Yacouba Beidari dans la caté­go­rie meilleur acteur.

Youssoufa HALIDOU HAROUNA

Crédit photo : © les films du bali­bari - maggia images

Source: clapnoir.org | Samedi 11 juin 2016

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