Voeux de nouvel an 2018: Le secrétaire de la FESCI évoque les « plaies » de l’école ivoirienne
A l'orée de l’an 2018, la secrétaire général de la Fédération
Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), Fulgence Assi, comme de
coutume chaque nouvel an, a adressé ses vœux à ses condisciples.
Dans l’entame de son message, l’homme fort des étudiants, a d’abord
souhaité le meilleur pour tous en cette soirée du dimanche 31 décembre 2017
dans l’enceinte de l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody.
Par la suite, il n’est pas passé par mille chemins pour revenir sur les
chantiers majeurs inaccomplis par les autorités de l’école ivoirienne.
Pour lui, ce sont des « plaies » qui demeurent encore béantes. Ce sont
entre autres la réhabilitation des cités universitaires du district autonome
d’Abidjan ; le très faible taux de boursiers avec une bourse qui n’augmente pas
alors que les frais d’inscriptions et autres dépenses connaissent une hausse
considérable ; la mauvaise application du système Licence-Master-Doctorat (LMD)
; le nombre pléthorique des élèves dans les salles de classes qui crée
l’éternel problème de ratios Enseignants-Elèves.
Aussi l’absence de la session de remplacement au BEPC et au BAC ; la
construction de nouvelles cités universitaires pour résoudre la question de
l’inadéquation du nombre des étudiants et des Infrastructures d’accueil ; le
manque d’une réelle politique d’insertion des Jeunes diplômés ; la violation
permanente des franchises universitaires par les Forces de l’ordre et autres
groupes étrangers au monde universitaire ; les problèmes inhérents à
l’avènement de l’Université Virtuelle ; le manque de la liberté d’expression et
d’Association.
De plus, Fulgence Assi, a déploré les évènements qui ont secoué le milieu
estudiantin particulièrement la FESCI l’année qui s’achève entre autres, la
descente musclée des Forces de l’Ordre sur le Campus et les Cités
Universitaires occasionnant la « brimade » et « l’humiliation » de certains
étudiants.
Enfin, il a profité pour plaider pour des étudiants encore incarcérés et
en exil auprès des autorités : « Aussi, voudrions-nous plaider auprès de vous :
de créer toutes les conditions afin que tous les élèves et étudiants en exil
dans la sous-région rentrent et prennent une part active dans le processus de
développement de notre nation, de tout mettre en œuvre afin que tous les élèves
et étudiants incarcérés pendant la crise post-électorale soient relaxés »,
a-t-il souhaité.
Makan HEMA
Correspondant Régional