L’association Ivoirienne de Chirurgie (AIC) organise son congrès les 7,8 et 9 décembre prochain à Yamoussoukro. Le professeur Bana Coulibaly  élu depuis 2 ans président  de (AIC), qui comprend l’association de tous les chirurgiens de cote d’ivoire toutes spécialités confondue nous situe sur les enjeux d’une telle rencontre.

Que est ce que la chirurgie professeur ?

La chirurgie c’est tout ce qui permet par le traitement opératoire d’ouvrir le corps pour accéder à l’intérieur de l’organisme afin de soigner une maladie. Exemple : l’appendicite qui se trouve à l’intérieur de l’abdomen, quand il est infecté, la chirurgie consiste à ouvrir le ventre, à enlever l’appendicite qui est malade, à traiter les lésions de voisinage et refermer de façon à ce qu’on puisse obtenir la guérison du patient. 

Quel est l’intérêt d’organiser un tel congrès ?

Le congrès c’est l’élément classique,  ce que nous appelons la formation post universitaire, quand on à fini on est docteur, médecin, chirurgien  où dentiste, on à  une formation post doctoral et post spécialité, et il faut qu’on mette à jour nos connaissances de façon régulière, périodique .D’ ailleurs bientôt en cote d’ivoire  ça  va faire partir des élément qui vont nous permettre par le bière de l’ordre des médecins  de valider nos autorisations pour l’exercice, il faut qu’on ait un certain nombre de congrès en post opératoire pour avoir l’autorisation d’exercer la médecine.

Parlant du thème retenu pour le congrès à savoir « « Les urgence en chirurgies » », que vous inspire cela ?

Chaque année nous choisissons un thème principal, pour le congrès 2016 nous avons choisis « « les urgences en chirurgies » » car c’est un gros problème de santé publique à partir du moment ou environs 70 à 80%  des personnes  consultent pour des urgences, que ça soit les enfants, les adultes et les vieillards, et ceux dans toutes les spécialités confondues, de la génécologie à l’ophtalmologie  en passant par la chirurgie générale.80% des patients que nous recevons viennent en urgence, donc nous sommes en situation d’urgence, il faut donc lever l’urgence dans un premier temps et agir vite pour ne pas que les malades en face présentent des complication qui deviennent irrémédiable .Nous ferons le tour des problèmes que les urgences nous posent au cours de cette rencontre.

Combien de participants vous attendez pour ce congrès  2016 ?

Nous attendons à peu près 300 participants et nous avons invité nos collègues de la sous région Mali, Niger, Sénégal Burkina Faso …etc., en général chaque année il y a des étrangers qui viennent.

Professeur avez vous les chiffres concernant les malades qui vienne aux urgences et décèdent suite à des mauvais traitements, dite nous est qu’il y urgence en urgence pour que vos collègues adoptent d’autres techniques pour sauver des vies humaines ?

Les urgences c’est  un problème de moyen que de personnel, le problème de moyen c’est la responsabilité de l’Etat, le problème de personnel c’est  aussi la responsabilité de l’Etat, mais l’Etat à former suffisamment de chirurgien, nous les chirurgiens ils nous appartiens  de faire des formations postuniversitaires pour des remises a niveau permanant, la chirurgien est une spécialité émouvante et celle pratiquée il y a 50 ans est différente de celle d’aujourd’hui. Donc c’est une nécessité de faire des mises à jour, c’est ce que allons pour faire à ce congrès.

Vous parlez de formation donc aura-t-il des diplômes de participations aux termes du congrès. ?

Oui comme chaque congrès, à partir de maintenant l’ordre des médecins s’organise et dorénavant chaque médecin à titre individuel devrait avoir ce diplôme de participation pour un certain nombre de formation post universitaire, c’est à partir delà qu’on renouvelle son autorisation d’exercer, que ce soit en gynécologie, ophtalmologie, en chirurgie. Nous demandons donc aux chirurgiens de se mettre à niveau que ce soit aux différents congrès organisé en cote d’ivoire ou à l’étranger.

La cote d’ivoire compte combien de chirurgien Professeur ?

Partout en cote d’ivoire ou il y a des centres Hospitalier régionales il y a au moins 5 à 6 chirurgiens en post. Approximative on doit être autour de 1.000 chirurgiens en Cote d’Ivoire. C’est insuffisant.

Est-ce qu’en cote d’ivoire le chirurgien à la même capacité d’opérer que celui de l’étranger ?

Nous formons beaucoup de chirurgiens étrangers en cote d’ivoire pour vous dire que les chirurgiens ivoiriens sont bien formés, nous avons formé à l’époque quand la situation le permettait dans les années 70 à 80 des chirurgiens Français. L’histoire d’avoir du matériel est une autre chose, ce que nous faisons c’est le renforcement des capacités, il faut que nos chirurgiens deviennent de plus en plus compétents. Chacun est libre de se faire opérer dans  son pays  de choix. Nous même favorisons le départ en stage de nos chirurgiens et le retour que nous avons est très positif, mais dans  la philosophie de la formation du chirurgien il y a le voyage. On ne peut pas rester sur place et prétendre être bien formé, il faut aller à l’étranger pour acquérir d’autres expériences. Moi j’ai fait 2 ans de stage en France alors que j’ai été formé en Côte d’ivoire.

A quoi doit-on s’attendre de façon pratique aux congres 2016 de Yamoussoukro ?

Nous aurons 18 conférences magistrales, nous allons par exemple le Docteur de la bande de sang qui fera une conférence sur l’utilisation de la transfusion sanguine aux urgences. Nous allons avoir 98 communications des collègues d’Abidjan et de l’intérieur. Nous aurons également la chirurgie en direct de l’hôtel président de Yamoussoukro à travers des opérations gratuite en vers les patients. Pour cela nous avons déporté une tonne sur le lieu du congrès pour pouvoir exercer cet exercice. Au cours de cette rencontre, nous allons honorer nos maitres, les anciens présidents d’associations.

Quel est l’appel que vous lancez pour une participation massive à ce congrès ?

Je demande aux chirurgiens de l’intérieur, aux plus jeunes de prendre une part active a ce rendez vous très important.

Interview réalisé par ADONIS.N