Migration irrégulière: la Côte d’Ivoire n’est plus en première position

Selon Issiaka Konaté, il a été demandé aux Ong de faire preuve de plus de
solidarité entre elles, de mieux coordonner les actions sur le terrain pour
plus d’efficacité et surtout d’éviter la stigmatisation des zones.
La Côte d’Ivoire n’occupe plus la première place en matière d’immigration
irrégulière. Au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue le 16 août, dans
ses locaux, aux Deux-Plateaux, Issiaka Konaté, directeur général des Ivoiriens
de l’extérieur, a indiqué que le pays occupe désormais la 4e place.
« La Côte d’Ivoire est toujours parmi les 4 premiers. Mais il s’agit de
présumés Ivoiriens. Parce que tous ceux qui partent de la Côte d’Ivoire ne sont
pas forcément de nationalité ivoirienne », a-t-il précisé.
Ajoutant qu’il est plus que jamais nécessaire de renforcer le travail de
sensibilisation sur le terrain. Mais en évitant toute stigmatisation. En
prélude à la rencontre avec la presse, le directeur général des Ivoiriens de
l’extérieur a tenu une réunion avec une vingtaine d’Ong qui veulent s’engager
dans la sensibilisation à l’immigration irrégulière.
« La réunion d’aujourd’hui avait pour but d’avoir le plan d’action de
chaque Ong. Nous allons les répertorier pour pouvoir mieux coordonner la lutte
sur le terrain. De sorte qu’on puisse mettre aussi à leur disposition, les
éléments que nous utilisons lors des campagnes de sensibilisation », a-t-il
souligné.
Selon Issiaka Konaté, il a été demandé aux Ong de faire preuve de plus de
solidarité entre elles, de mieux coordonner les actions sur le terrain pour
plus d’efficacité et surtout d’éviter la stigmatisation des zones.
« Les pays de l’Afrique de l’Ouest ont un véritable problème avec la
migration irrégulière. Il faut des efforts concertés pour mettre fin à cela. Il
faut, au niveau de la Côte d’Ivoire, une bonne coordination des actions que
nous menons sur le terrain. Avant de l’étendre à toute la Cedeao », a-t-il
poursuivi.
Il a, en outre, prévenu que sa direction ne travaillera qu’avec les Ong
qui auront prouvé leur crédibilité. « Je souhaite que les Ong fassent preuve de
sérieux sur le terrain. Nous allons tout coordonner pour que le message qui
passe soit adapté au contexte. Les Ong seront notre relais sur le terrain »,
a-t-il insisté.
Au dire du conférencier, des formations sont prévues, dans les prochains
mois, à l’intention des Ong et de la presse.
CASIMIR DJEZOU