Côte d’Ivoire : depuis la prison de la Maca, « Soul to Soul » accuse directement Alassane Ouattara
Accusé de « complot contre
l'autorité de l'État » et placé sous mandat de dépôt lundi, Souleymane Kamagaté
Koné - alias « Soul to Soul » -, le chef du protocole de Guillaume Soro, s'en
prend dans une lettre ouverte au chef de l'État ivoirien, Alassane Ouattara,
qu'il accuse de viser le président de l'Assemblée nationale à travers lui. De
son côté, le gouvernement réfute toute dissension entre les deux hommes.
Cette lettre ouverte a été publiée mercredi 11 octobre sur le site
internet de Guillaume Soro. « Elle a été en partie dictée par Soul to Soul à
l’un de ses proches lundi alors qu’il attendait d’être présenté à un juge
d’instruction au palais de justice d’Abidjan », raconte l’un de ses proches à
Jeune Afrique.
« Aujourd’hui, à cause de mon patron Guillaume Soro, je suis en prison.
Parce que ce n’est pas moi qu’on vise ! (…) C’est mon patron qu’on cherche »,
écrit notamment le chef du protocole du président de l’Assemblée nationale
ivoirienne, Souleymane Kamagaté Koné de son vrai nom. « Est-ce c’est parce
qu’on estime qu’il (Soro) serait un obstacle au troisième mandat d’Alassane
Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire en 2020 ? », poursuit-il.
Le jour même, le gouvernement ivoirien a nié tout désaccord entre
Guillaume Soro et Alassane Ouattara. « Il n’y a pas de raison qu’il y ait des
dissensions entre lui (Guillaume Soro) et le président de la République, a déclaré
le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, à l’issue du Conseil des
ministres. En tout cas s’il y en a, cela ne viendra pas du président de la
République ».
Cache d’armes
Lundi, le procureur de la République, Richard-Christophe Adou, a annoncé qu’une
information judiciaire – assortie d’un mandat de dépôt – avait été ouverte
contre Souleymane Kamagaté « pour complot contre l’autorité de l’État ». Soul
to Soul est dans le viseur de la justice depuis la découverte, dans la nuit du
14 au 15 mai dernier, d’une cache d’armes dans une villa lui appartenant à
Bouaké. La deuxième ville du pays était alors l’épicentre des mutineries menées
par d’ex-rebelles.
« Je suis mis en prison à
cause des armes qui ont mis Alassane Ouattara au pouvoir »....Suite sur www.jeuneafrique.com/