Chronique juridique : liberté de la presse et sécurité des journalistes par YAO Noël
Le 3 Mai 2019 a été célébrée en Côte d’ivoire et dans le monde, la
journée internationale de la liberté de la presse.
A cette occasion, l’UNESCO a organisé un colloque au thème évocateur
et pertinent : « Le rôle des médias dans les élections et la démocratie. »
C’est à croire que ce thème choisi par la directrice générale de
l’UNESCO Audrey Azoulay va comme une paire de gants à notre cher pays, la Côte
d’Ivoire en cette veille électorale de 2020.
L’attachement sans cesse réaffirmé et confirmé de notre pays à la
liberté de la presse ne fait l’ombre d’aucun doute. Il n’y a qu’à voir la
flopée si ce n’est la floraison de journaux, leur liberté de ton quelquefois
poussée jusqu’à l’extrême, pour s’en convaincre.
La liberté de pensée et la liberté d’expression sont des principes
constitutionnels sous réserve du respect de la loi, des droits d’autrui, de la
sécurité nationale et de l’ordre public.
Le journaliste peut parler, écrire librement, à condition de respecter
la liberté, la dignité et les droits d’autrui et de la société.
Nul ne peut être menacé, poursuivi, jeté en détention pour ses idées
si la loi qui est le fondement même de cette liberté de presse, est respectée.
De même est garantie ou, plutôt, doit être garantie et préservée la
sécurité physique des journalistes.
A la faveur de la célébration de la 26e édition de la journée mondiale
de la liberté de la presse, il a été fort malheureusement établi qu’en 2018, ce
sont 80 journalistes qui ont été tués dans le monde pour avoir exercé leur
mission d’information.
Le bilan annuel de reporters sans frontières qui donne cette
indication place la Côte d’Ivoire en 82e position des pays assurant la sécurité
des journalistes. De fait, notre pays gagne 11 places par rapport à 2017. Une
évolution dans le bon sens, de nouveaux efforts restent à faire pour protéger
nos hommes et femmes des médias.
Notre pays est un pays sérieux et moderne. La liberté de la presse va
indiscutablement de pair avec la démocratie.
Au nom de la modernité, au nom de l’émergence voulue, la liberté de la
presse doit être renforcée avec la sécurité maximale pour les journalistes et
les animateurs de nos médias.
Chronique juridique sur Radio Côte d’Ivoire