Le président Issoufou réélu avec 92,49% des voix (CENI)
Niamey (Niger) - Le
président Issoufou Mahamadou a été réélu à la tête du Niger avec 92,49% des
suffrages exprimés contre 7,51% pour Hama Amadou, son challenger du 2-eme tour
de la présidentielle nigérienne, selon les résultats globaux provisoires
proclamés mardi à Niamey pas la Commission électorale nationale indépendante
(CENI).
Selon la CENI, le
taux de participation, véritable enjeu de cette élection est de 59,79%. Ces
chiffres sont contestés par l’opposition politique réunie autour de la
Coalition pour l’alternance en 2016 (COPA) qui, aussitôt les résultats
proclamés, a rendu publique une déclaration rejetant catégoriquement le verdict
de la CENI.
Après avoir crié
victoire le jour même du vote, dans un communiqué, faisant cas de la faible
affluence dans les bureaux de vote,l’opposition crie aujourd’hui au scandale,
au motif que le taux de participation réel à cette élection ne dépasserait pas
11%.
Par la même occasion,
celle-ci s’est insurgée contre l’attitude « complaisante » des observateurs qui
affirment que les élections se sont bien déroulées, « tout simplement parce
qu’elles se sont déroulées dans la paix et la sérénité ».
Pour la COPA, « une
élection se vole aussi lorsque le droit aux recours juridictionnels est nié,
vidé de son sens ou tout simplement ignoré ».
Ce faisant, la COPA
réaffirme plus que jamais son rejet des résultats des institutions qui seraient
issues des trois scrutins qui se sont déroulées. Tout en demandant la
libération, une fois de plus, de Hama Amadou, elle dit ne plus reconnaitre le
président Issoufou comme président de la république à partir du 2 mars, son
mandat finissant effectivement, pour elle, le 1er avril 2016.
Au vu de la crise qui
se profile à l’horizon, l’Union européenne a rendu public un communiqué où elle
prend acte du bon déroulement des élections tout reconnaissant la baisse de
participation à ce scrutin.
Du côté de
l’Organisation des Nations unies, l’envoyé spécial du Secrétaire général,
Moahamed Ibn Chambas s’est, toute la journée de lundi, attelé à apaiser les
esprits en rencontrant tour à tour les leaders de la Coalition pour
l’alternance (COPA) 2016 et les membres de la Mouvance pour la renaissance du
Niger (MRN) dans la perspective de renouer le dialogue au sein de la classe
politique.
L’opposition
politique soutenant la candidature de Hama Amadou avait appelé au boycott du
scrutin du 20 mars dernier, après s’être retirée du processus organisationnel.