Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire a rencontré les populations de la région de Gbêkê dans toute sa composante. C’était le jeudi 27 octobre 2016, lors du meeting de clôture de la campagne référendaire, dans le stade de la paix de Bouaké submergé dans une liesse populaire avec un air festif.

Dans les prémices de son adresse inaugurale aux populations ayant effectué le déplacement massif, le chef de l’État, s’est remémoré des tristes épisodes du mois de juillet dernier, relatifs aux tarifs des factures de l’électricité, où les manifestants ont saccagé certains édifices de l’État. Le président de la république,  sans coup férir a exprimé son ras-le-bol face à cet agissement qualifié d’inacceptable et d’impardonnable.

« Bouaké a une place particulière dans mon cœur et je m'évertuais à faire en sorte de rattraper les retards que Bouaké a pris. C'est nécessaire de rattraper le retard de  Bouaké. Et c'est pendant que nous étions en train de mobiliser les investisseurs, de mobiliser toutes les personnes de bonnes volontés pour que Bouaké retrouve son lustre d'antan que cette situation de désordre a éclaté » a-t-il rappelé, avant d’inviter les présumés coupables à faire preuve de civisme :

« Vous avez besoin de paix de tranquillité et j'ai déploré ces événements. Je souhaite et je demande que ces événements soient définitivement derrière nous et que nous puissions nous concentrer sur le développement. Je vous demande de faire preuve de civisme, de responsabilité. Nous devons préserver les acquis de l’État ».

Par la suite, Alassane Ouattara a justifié sa présence dans ce  mythique stade de Bouaké, celle des enjeux de la nouvelle Constitution. C’est sur ces entrefaites que le président de la république, a planché de long en large, de façon simpliste et diserte sur certaines innovations que présente la nouvelle Constitution.

En outre, le président a mis l’accent sur les changements majeurs de la nouvelle constitution. L’un des volets importants, c’est la part active de la société civile, qui toutefois a un rôle primordial dans cette 3ème République. On peut énumérer les articles relatifs à la promotion des droits des femmes, des handicapés, des enfants ; la parité homme-femme dans les instances décisionnelles.

Après avoir abordé le volet sur celui de la création d’un poste de vice-président qui sera élu par le président de la République, Alassane Ouattara, a prouvé la nécessité d’une 2ème Chambre au Parlement, le Sénat qui regroupera en son sein les collectivités territoriales décentralisées et les ivoiriens de l’étranger.

Le premier ministre de feu Félix Houphouët Boigny, a également soulevé le voile  quant à son avenir et celui de son ainé, le président, Henri Konan Bédié sur la scène politique ivoirienne, « Le président Bédié et moi avons l'ambition en 2020 de transférer le pouvoir à une nouvelle génération. Nous voulons faire en sorte que la Côte d'ivoire continue dans la stabilité et dans la paix. Et la meilleure récompense pour un leader politique, c'est de faire en sorte que les choses se passent bien quand vous allez quitter le pouvoir, et c'est ce que nous voulons faire. Le président Bédié et moi. Car nous voulons laisser un pays en paix » a-t-il souhaité.

« Je demande que chacun de vous prenne le temps de lire la nouvelle constitution ou de la faire lire ou de la faire traduire. Vous verrez que cette constitution prévoit tout ce qu'il faut pour Bouaké, pour la Côte d'ivoire, pour la paix dans notre pays pour des générations à venir » a confirmé le premier homme de la Côte d’Ivoire.

Selon le chef de l’État, l’esprit de ce projet est de garantir la paix et la stabilité dans le pays, aussi, la le développement et le bien-être de tous les ivoiriens sans exception. C’est pourquoi, ADO a invité toutes les populations de Bouaké à s’approprier cette nouvelle Constitution en sortant massivement le 30 octobre prochain pour voter le OUI.

« Je vous demande de sortir nombreux le 30 octobre prochain pour voter le OUI. Je demande que votre participation soit aussi forte que celle d’aujourd’hui. Je vous demande d’aller partout, dans les quartiers de Bouaké, dans les villages, dans les hameaux pour dire à vos amis et à vos parents, à vos enfants que vous allez voter massivement le 30 octobre. Car cette constitution pour la 3ème République est la fondation de la paix et de stabilité dans notre pays, élan de tout développement. Merci de me faire confiance, et voter OUI » a-t-il lancé.

Par ailleurs, deux personnages symboliques ont marqué cette cérémonie de clôture, il s’agit entre autres, du président de l’Assemblée Nationale, Guillaume Soro, symbole de toute la jeunesse ambitieuse, et, la ministre de la promotion de la femme de la famille et de l'enfant, Euphrasie Yao, symbole de la femme autonome et de la famille épanouie.

Makan HEMA

Correspondant Territorial