Ces abus ont eu lieu à Bambari, une ville du centre de la Centrafrique, a indiqué la Minusca dans un communiqué, ajoutant que «les soldats impliqués proviennent de la République du Congo et de la République démocratique du Congo.»
«Ces cas ont été portés à l'attention de la Minusca le 21 janvier 2016 par une équipe de chercheurs de Human Rights Watch (...) afin que des soins médicaux et psycho-sociaux soient prodigués aux victimes et afin que la Mission endosse toute sa responsabilité pour ces présumés crimes», poursuit le communiqué.
22 cas d'abus sexuels présumés en 2015
Dès qu'elle a pris connaissance de ces allégations, la Minusca a dépêché à Bambari un expert du Bureau des services de contrôle interne des Nations Unies (BSCI). «L'évaluation initiale du BSCI a fourni des preuves suffisantes qui confirment que cinq des victimes étaient mineures (...). Une adulte a été victime d'exploitation sexuelle. Le bureau n'a pas pu interroger la septième victime présumée, qui serait également mineure.»
En réponse à ces nouvelles accusations, l'ONU a décidé du «rapatriement des 120 soldats congolais déployés à Bambari du 17 septembre au 14 décembre 2015». Ce rapatriement des soldats du Congo-Brazzaville ne sera cependant effectif qu'«après la conclusion de l'enquête», précise le communiqué. En attendant, «ils seront confinés dans leurs casernes.»
En 2015, sur 69 cas d'abus sexuels présumés recensés par l'ONU au sein de ses missions de paix dans le monde, 22 cas concernaient la seule Minusca.
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