Côte d’Ivoire : Bouaké accueille la 1ère édition du festival de danses traditionnelles de la région du Poro
« C’est un moment de grandes retrouvailles dédié à la célébration, à
travers l’art et la culture, de la cohésion dans la diversité sur cette terre
historique du vivre ensemble. Notre joie réside
dans la force du dialogue des cultures, comme tremplin de la
consolidation et le raffermissement des rapports intercommunautaires et
interethniques » ainsi s’est exprimé le maire de la commune de Bouaké, Djibo
Nicolas dans son discours inaugural, lors de la célébration de la 1ère édition
du festival de danses traditionnelles de la région du poro.
Par ailleurs, président de la cérémonie, Djibo Nicolas, s’est dit
satisfait de cette initiative prise par les organisateurs en choisissant sa
ville comme le théâtre de cet événement grandiose.
« La célébration et la valorisation du patrimoine culturel et immatériel
de la communauté de la région du poro, participe surtout à accroître le
potentiel attractif de Bouaké » a-t-il indiqué.
C’est la ville de Bouaké qui a abrité la primauté de cette cérémonie
festive, le dimanche dernier, 13 août 2017, au palais du carnaval.
A en croire les organisateurs, ce festival avait pour objectif de
rapprocher les sénoufo, aussi de promouvoir
et valoriser les différentes cultures de la Côte d’Ivoire, mais surtout
celle du peuple sénoufo à travers leurs danses traditionnelles, véritables
richesses hiératiques.
Le parrain du jour, le ministre du transport, Amadou Koné, à d’emblée
épouser l’idée des initiateurs, qui non seulement prône la culture sénoufo,
mais aussi donne une valeur indéniable à la ville hôte, Bouaké : « Bouaké est
une ville cosmopolite parce que tous les peuples y sont représentés, et, la
communauté sénoufo est fortement représenté ».
« Ce festival a pour effet de se connaître et de se rapprocher afin que
chacun connaisse les cultures des autres. On verra qu’on partage beaucoup de
choses en commun. Tout cela cimente les liens entre les fils et filles de la
nation » a signifié le monsieur le ministre du transport, avant d’ajouter : «
il faut que nos frères, nos sœurs et nos enfants sachent ce que c’est que la
culture senoufo, leur culture ».
Toutefois, Amadou Koné, a invité les uns et les autres à l’initiation du
poro, qui inculque des valeurs humaines, tout en insistant sur le respect des
aînés, conditions sine qua non d’une stabilité pérenne et durable.
« Le premier ministre, Amadou Gon Coulibaly et moi, avions fait le poro
normalement. C’est pour ça qu’il y a des comportements qu’on ne peut pas avoir.
Car ce qu’on apprend là-bas, c’est de respecter les aînés » a-t-il révélé,
avant de terminer : « Je souhaite que vous vous rapprochiez davantage, que vous
alliez faire vos initiations, et qu’avec ce qu’on va vous inculquer là-bas nous
puissions travailler à stabiliser Bouaké et le pays. Parce que ce pays en a
besoin pour se développer ».
Ce festival a été riche en couleur avec le balafon du bôloï et la danse
du wambèlè.
Makan HEMA
Correspondant Régional