Les experts africains réfléchissent sur les solutions pour augmenter de façon durable la production de manioc
L’Afrique est le plus grand producteur mondial de manioc (57%) avec malheureusement le plus faible rendement moyen (10t/ha) comparé à l’Asie qui affiche un rendement de 21,34 10t/ha en 2016 (FAOSTAT, 2017). Afin de booster le rendement, les experts africains réfléchissent sur les solutions pour éliminer les maladies virales et augmenter de façon durable la production de manioc. C’était le jeudi 12 avril 2018, Abidjan, Côte d’Ivoire en présence du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique autour du thème "agir ensemble pour une production durable du manioc en Afrique".
Cet atelier de réflexion
vise à trouver les solutions pour
augmenter de façon durable la production des plantes à racines et
tubercules (PRT) en Afrique à travers le développement de méthodes de lutte
efficace contre les maladies virales infectant le manioc.
Prenant la parole, le
représentant de madame le ministre de l’enseignement supérieur et de la
recherche scientifique, Prof Thiam
Assane, Directeur de Cabinet indiqué que
le programme West African Virus Epidemiology (WAVE) fait partie des projets majeurs africains qui
permettent de créer une synergie entre les ressources scientifiques propres à
l’Afrique et la science, pour concourir à l’atteinte de l’autosuffisance
alimentaire à travers la production du manioc une denrée essentielle de notre
alimentation. Il a par la suite exhorté les chercheurs à se mettre ensemble
pour augmenter durablement le rendement du manioc et d’être proactifs dans la
coopération transfrontalière.
Pour sa part, docteur
Justin PITA, Directeur exécutif du programme WAVE, l’un des principaux rôles du
programme est de faire face au faite qu’une lutte efficace contre les virus
nécessite une connaissance approfondie de ces virus et du mode de propagation
des maladies qu’ils causent. Le docteur Justin PITA a fait ressortir dans son
exposé que le système de recherche transversal utilisé par WAVE permet l’utilisation d’études
épidémiologiques pour identifier les souches spécifiques des virus présents dans des zones
spécifiques.
Notons que les
résultats de ces travaux de recherche de WAVE contribueront à la prise de
mesures et décisions politiques nécessaires pour prévenir les épidémies virales
du manioc en Afrique et au développement de modèles épidémiologiques de lutte
et de prévention et constitueront un soutien aux programmes. Ce atelier prendra
fin le 13 avril 2018.
Ciss Toum