Le SAARA présente un film institutionnel sur l’état civil et l’apatridie en Côte d’ivoire
Les données du dernier recensement
général de la population indiquent que 18,1% des ivoiriens n’ont pas été
déclarées à la naissance, soit 3.922.249
personnes non déclarées à l’Etat Civil dont 78% vivent en Zone rurale. Face à
cette situation alarmante, le gouvernement ivoirien a adopté une série de
mesure en vues d’éradiquer ce phénomène. Ainsi le Ministère des Affaires
Etrangères (MAE) à travers son Service d'Aide et d'Assistance aux Réfugiés et
Apatrides (SAARA), a réalisé un film
institutionnel de 36 minutes intitulé « Déclarons nos enfants », revue à 13
minutes pour les besoins de sensibilisation des populations. La présentation
officielle de cette fiction s’est faite le mercredi 16 août 2017, à la salle
polyvalente du ministère des affaires étrangères devant un parterre de
personnalité.
Prenant la parole, M Emmanuel
Fiegolo, coordonnateur adjoint du SAARA,
représentant le conseiller technique, a donné les raisons de la réalisation de
ce film en ce terme. « En réalisation ce film, le SAARA se propose d’atténuer
les effets néfastes des habitudes et des pesanteurs culturelles qui freine
malheureusement la déclaration des naissances dans les zones touchées par ce
phénomène. […] Nous espérons que ce film parviendra à atteindre la cible, pour le changement de comportement »,
a-t-il souhaité.
Pour sa part, Mme Aïssatou Ndiaye Dieng, représentante
adjointe du HCR en Côte d’Ivoire a exprimé sa joie pour réalisation de cette
fiction. « Ce film représente un outil très important qui nous permettra de
renforcer nos activités dans le cadre de la prévention de l’apatridie». Selon
elle « 35% des enfants de moins de cinq
(-5) ans ne sont pas déclarés à l’Etat Civil, dont 63% à l’ouest du pays», a
précisé la représentante du HCR.
L’ambassadeur Konan N’Guessan,
Inspecteur Général du ministère des affaires étrangères, représentant monsieur
le ministre, a quant à lui salué l’action du haut-commissariat des Nations unis
pour son implication dans la lutte contre l’apatridie. Sans toutefois manquer
de rappeler l’engagement du gouvernement Ivoirien dans l’assistance et la
protection des personnes à risque d’apatridie. Le film « déclarons nos en
enfants » retrace les pesanteurs culturelles qui exposent les populations aux
risques d’apatridie à pour objectif d’une part à « vulgariser la notion
d’apatridie, ces causes et ces conséquences et les solutions pour la prévenir
et l’éradiquer » et d’autre part faire connaître aux populations « les
procédures de déclaration à l’Etat Civil
», a signifié l’ambassadeur Konan N’Guessan.
Il est bon de noter que ce film
institutionnel est le deuxième que le Service d'Aide et d'Assistance aux
Réfugiés et Apatrides réalise avec les fonds des partenaires du système des
Nations Unies.
Ciss Toum