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Actions humanitaires: des malades opérés gratuitement à l'institut de Cardiologie d’Abidjan

lepointsur 06 Mai 2019 - 12H18
des malades opérés gratuitement à l'institut de Cardiologie d’Abidjan

Dr Akougbé Lamine, pharmacien responsable d’étude clinique en France pour le laboratoire COOK Medical, conduit le projet d’une mission humanitaire médicale à l’institut Cardiologie d’Abidjan (ICA) du CHU de Treichville, pour des opérations endovasculaires pointues, comme cela se pratique en France (Europe), et déjà en Afrique du Sud et au Maroc (en Afrique). Et ce, à titre gracieux pour les malades économiquement faibles.

La mission humanitaire chirurgicale a démarré le 2 mai 2019 à l’institut Cardiologique d’Abidjan  et a permis, grâce à Dr Afif Ghassani, chef de service du Groupe hospitalier régional, Mulhouse Sud-Alsace (France) et au Prof Anderson Amani de l’ICA de sauver trois vies par une technique de chirurgie vasculaire qui ne s’est jamais réalisé dans toute l’Afrique de l’Ouest. plusieurs autres malades attendent leur tour. L'opération durera jusqu'au 13 mai.

L’innovation de cette nouvelle technologie consiste, selon Dr Akougbé Lamine à éviter la chirurgie lourde au cours de laquelle le docteur chirurgien déchirait le thorax avec tous les risques que cela comporte. « Cette ancienne chirurgie conventionnelle prenait 4 à 5 heures d’opération (selon la complication de la pathologie). Le patient restait dans le coma pendant un mois et retrouvait une vie normale entre 6 mois à 1 an », explique-t-il ajoutant, par ailleurs qu’à ce jour, avec les nouvelles techniques de chirurgie mini invasive qui existent depuis plus de 25 ans aux États-Unis et en Europe, le chirurgien fait une incision de 4 à 5 cm au plie de l’Aisne et à partir de l’artère fémorale en insérant l’endoprothèse jusqu’au niveau de l’aorte. « Par un système de parapluie on déploie la prothèse afin que le sang circule uniquement au niveau de cette prothèse et cela permet de diminuer l’anévrisme du patient.  Cette technique chirurgicale dure 1h en moyenne et le patient, le même jour est réveillé et peut rentrer à son domicile en une semaine », se réjouit Dr Akougbé Lamine.

Le témoignage de l’un des trois patients, le sexagénaire, Krouman Konkou (son nom d’emprunt), interviewé à la chambre d’hospitalisation N°216, 24 heures après son opération, vendredi 4 avril dans l’après-midi, est rassurant. « Je me sens très bien, jusqu’à présent je ne sens aucun effet ». Celui qui s’exprime ainsi a eu un accident le 7 mars 2018 au cours de laquelle, au cours de laquelle, il a eu des côtes cassées. Son dossier médical, envoyé en France par Prof Amani, nécessitait les nouvelles techniques de chirurgicales.

Il est resté dans la recherche des moyens financiers quand, Prof Amani lui a annoncé la nouvelle de la mission humanitaire médicale. Après les examens préparatoires, il été admis par le projet. Avec lui, trois autres patients ont eu la chance d’être opérés gracieusement, et trois autres patients sont en attentes d’être opérés dans les mêmes conditions. « Cette mission est plus que la venue d’un messie pour nous », s’est réjouit le patient.

Un challenge réussi par Dr Ghassani et l’équipe de L’ICA

Grâce au plateau technique adapté de l’ICA, selon Dr Afif Ghassani, pour la première fois en Côte d’Ivoire le jeudi 2 mai 2019, lui et l’équipe de l’ICA conduite par Prof Anderson Amani ont réalisé la technique d’endoprothèse à sur 3 patients qui vont très bien. Une opération réalisée en 1 heure, grâce à 3 prothèses dont le coût est de 4.5 millions FCFA, offertes gracieusement par le laboratoire Cook Médical. Bien que travaillant en France, Dr Ghassani est né en Côte d’Ivoire et veut faire bénéficier ce transfert de compétence sanitaire à son pays de naissance. Et aussi faire éviter le coût élevé des soins. « Actuellement, en Afrique de l’Ouest, le seul moyen de traiter ces patients est de partir en France, en Afrique du Sud ou le Maroc,  pour bénéficier de cette chirurgie qui à un coût moyen de 30 millions FCFA », révèle-t-il.

Pour Prof Anderson Amani, c’est une opportunité à saisir par l’État de Côte d’Ivoire qui a fait d’énormes investissements pour l’équipement dont ont besoin les médecins pour ce genre d’intervention. « Les laboratoires qui fabriquent ces prothèses et qui n’avaient pas l’habitude de travailler avec la Côte d’Ivoire peuvent nous faire confiance », se réjouit-il précisant que « cette collaboration ne doit pas s’arrêter à ces patients, mais elle doit être continuelle, afin de traiter bon nombre de patients dans les établissements d’institut de cardiologie en Côte d’Ivoire.»

Ce projet vient à point nommé au moment où, en 2030, selon l’OMS, les maladies cardiovasculaires seront  les premières causes de décès en Afrique, à cause de l’hypertension artérielle, le tabac, l’obésité et le diabète. 

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