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Sénégal : un nouveau gouvernement dans la continuité

Jeune Afrique 08 Avr 2019 - 10H01
Sénégal : un nouveau gouvernement dans la continuité

Dans son nouveau gouvernement, Macky Sall a gardé les poids lourds de son ancienne équipe, dont certains ont changé de portefeuille. Attendu depuis une semaine, ce gouvernement aura pour tâche principale d'accélérer la mise en oeuvre du Plan Sénégal émergent (PSE).

L’attente a été longue. Depuis l’investiture de Macky Sall, le 2 avril, le Sénégal attendait la composition du gouvernement.Ce jour-là, un ministre-conseiller du chef de l’Etat, réélu le 24 février, l’affirmait avec assurance : le Premier ministre serait connu dès le lendemain, et la composition du gouvernement dans la foulée.

Il aura pourtant fallu attendre le 6 avril pour que la nomination de Mahammed Boun Abdallah Dionne au poste de Premier ministre soit annoncée. A la surprise générale, ce dernier affirmait s’être vu confier la tâche de préparer une réforme visant à la suppression prochaine du poste de Premier ministre, sans pour autant donner de détails sur la feuille de route envisagée pour cette importante modification institutionnelle.

« Resserrement » relatif et féminisation timide

Reconduit au poste qu’il occupe depuis juillet 2014, Dionne avait été chargé de constituer une équipe « resserrée » et « recentrée sur les missions essentielles de l’État ». Finalement, le resserrement est relatif : le nouveau gouvernement est composé de 32 ministres et trois secrétaires d’État, contre 39 ministres et ministres-délégués dans le gouvernement sortant. Dionne a argué devant la presse que le nombre de ministres s’explique par le souci que chacune des 14 régions du pays soit représentée par au moins un ministre.

Quant à la féminisation de l’équipe gouvernementale, elle apparaît timide : alors que le précédent gouvernement comptait environ 20% de femmes, celles-ci représentent aujourd’hui un quart de l’exécutif. « Ce qui est beaucoup », a considéré Mahammed Boun Abdallah Dionne.

Le Premier ministre a également souligné que le gouvernement serait « arrimé aux priorités » du chef de l’État, réélu pour cinq ans le 24 février, avec des portefeuilles dédiés à l’économie sociale et solidaire, à l’économie numérique, à la formation professionnelle ou encore à la jeunesse.

En reconduisant samedi son chef de gouvernement, Macky Sall, qui entend accélérer son Plan Sénégal émergent (PSE) lors de son second mandat, lui a confié la tâche de se préparer à la suppression de son propre poste de Premier ministre. Mahammed Boun Abdallah Dionne devra à cet effet présenter une proposition de révision de la Constitution à l’Assemblée nationale, où le parti du président, l’APR, dispose d’une confortable majorité. À l’issue de cette transition, Mahammed Dionne restera le bras droit de Macky Sall en tant que secrétaire général de la présidence de la République.

Un gouvernement de continuité

Les observateurs qui attendaient un profond renouvellement des équipes en sont pour leurs frais. Les poids lourds de l’ancienne équipe restent au gouvernement, à de nouveaux postes pour certains. Ancien ministre de l’Économie et des Finances, Amadou Ba obtient ainsi le portefeuille de ministre des Affaires étrangères.

Abdoulaye Daouda Diallo, qui était juste là aux Transports, prend sa suite. Ce dernier retrouve un ministère qu’il a déjà pratiqué : il avait été ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des finances chargé du Budget d’avril 2012 à Septembre 2013.

L’ancien ministre de la Justice, Sidiki Kaba, apparaît en première position dans l’ordre protocolaire, en devenant ministre des Forces armées. Il est remplacé au ministère de la Justice par Malick Sall, avocat d’affaires, cadre de l’Alliance pour la République (APR, de Macky Sall) qui a été très actif au cours de la campagne présidentielle, au travers de son mouvement « Malick pour tous, tous pour Macky ».

Aly Ngouille Ndiaye est maintenu au poste de ministre de l’Intérieur. Le portefeuille du Pétrole et des Énergies revient à Mouhamadou Makhtar Cissé, ex-ministre du Budget, qui a ensuite redressé la compagnie d’électricité nationale Senelec.....Suite sur www.jeuneafrique.com/

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