SARA 2019/Journée de la France : Les recettes du pays à l’honneur en matière d’agro-écologie et d’innovation
La France
est l’une des plus grandes puissances agricoles au monde. L’occasion a été
donnée au pays à l’honneur de cette 5ème édition du SARA, de prouver
que cette réputation est loin d’être surfaite. Le premier partenaire d’affaires
de la Côte d’Ivoire a mis les petits plats dans les grands pour faire de ce
samedi 23 novembre, une journée mémorable à travers des sessions d’échanges.
Les représentants
du secteur public, du monde agricole, de la recherche et de l’entreprise réunis
à la salle « Cacao » du SARA ont croisé leurs visions, leurs attentes
et leurs propositions au cours de ce colloque dont le thème principal
était : « L’agriculture et l’agroalimentaire : transitions
agro-écologiques et innovation ».
Sous
l’impulsion du CIRAD, de l’Agence française de développement (AFD) et de
l’Ambassade de France, plusieurs tables rondes ont été organisées à partir de
la thématique générale. La première, modérée par Eric Scolpel du CIRAD a porté
sur : « L’agro-écologie, une agriculture intelligente et innovante ».
La deuxième table ronde a permis de réfléchir aux nouvelles voies de la
formation et du développement pour réussir la transition agro-écologique. La
dernière table ronde de la matinée était ainsi libellée : « Des filières
et des entreprises mobilisées pour conduire la transition
agro-écologique ».
La première
table ronde a permis de montrer le caractère innovant et moderne de l’agro-écologie,
pour dissiper certains à priori. La 2ème s’est appesantie sur les
modalités de politiques publiques qui doivent être mises en œuvre au niveau de
la recherche, de la vulgarisation, de l’enseignement pour pouvoir déployer ces
pratiques agro-écologiques. La troisième table ronde s’est attelée à démontrer
pour ceux qui n’en étaient pas encore convaincus, que l’agro-écologie en plus
d’être bien pour l’environnement, est aussi et surtout quelque chose de
rentable.
Les échanges
se sont poursuivis dans l’après-midi, cette fois au pavillon français avec une
conférence sur la : « Qualité des produits agricoles-IGP, traçabilité
des filières, certifications ». L’auditoire a été largement instruit sur
plusieurs sous-thèmes à savoir : Qu’est-ce qu’une indication géographique ?
La mise en place d’indications géographiques en Afrique à travers le cas du
projet PAMPIG. Une session de témoignages et d’expériences françaises et
africaines ont clos cette journée de réflexion.
Il convient
de préciser que cette deuxième journée dédiée au pays à l’honneur a aussi
abrité dans l’après-midi, un atelier programmé sur les enjeux des start-up
agricoles face à l’emploi des femmes et des jeunes.
Cette
problématique majeure qui est au cœur des activités de ONU Femmes a été amplement
débattue, au cours d’une session dont l’objectif était de susciter un
engouement
pour l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes en vue d’endiguer le chômage et
la pauvreté.
La
projection de film sur la certification du beurre de karité des femmes ivoiriennes
appuyées par ONU Femmes a permis de voir comment les paysannes des régions du
Tchologo et du Boukani ont pu accroître leurs revenus à travers la maîtrise de
la chaîne de production et de transformation de cette matière première.
Cet atelier
a pris fin par une signature d’accord entre la FAO et le ministère de
l’Agriculture et du Développement rural dans l’optique d’initier des actions
conjointes pour aider à l’éclosion de start up agricoles. Une solution efficace
contre la précarité et le chômage au niveau de la population féminine et de la
jeunesse.
Hervé Koutouan