Côte d’Ivoire : Après l’attaque du camp du CCDO à Bouaké, les autorités appellent au calme
Les autorités de Bouaké, sous la houlette du préfet de région, Aka Konin
et le maire de la commune, Djibo Youssouf Nicolas, ont effectué une visite au camp du Centre de Coordination des
Décisions Opérationnelles (CCDO), ce mercredi matin afin de constater les
dégâts de l’affrontement entre les frères d’armes.
« Dieu merci, il n’y a eu aucune perte en vie humaine. Et ça, c’est très
important. Je pense que les autorités vont procéder à une enquête
et nous saurons ce qui s’est passé, pour ne plus que cela se reproduise. Bouaké a assez souffert,
nous ne voulons plus qu’en cette année 2018, ce genre d’incidents dont les
répercutions très négatives sur le développement de la ville, se produisent »,
a signifié, Nicolas Youssouf Djibo.
Quant au préfet, Aka Konin, il a exprimé tout son regret face à cette
situation plus que déplorable entre ces
deux forces causant ainsi d’énormes dégâts matériels : « Nous constatons avec
beaucoup de regrets que ce bâtiment soit parti en fumé. Ce bâtiment qui a été
réhabilité il y’a à peine 2 ans, pour
pouvoir permettre au CCDO de fonctionner est partie en fumée. C’est
dommage! ».
C’est dans un état piteux que la délégation du préfet a trouvé les
bâtiments du camp du CCDO de Bouaké, pilonnés aux armes lourdes, des véhicules
et motos calcinés.
Pour l’heure, les raisons de cet affrontement entre forces de l’ordre
restent encore dans l’ombre pour la population demeurant dans l’imbroglio.
Les commerces, les transports, les banques, les administrations, les
écoles, gares ont activement repris le chemin du travail ce mercredi 10 janvier
2018.
La plupart des populations se dit, être fatiguée du énième agissement des
militaires de Bouaké qui semblent être au-dessus de loi.
« Ils ont pris leurs millions, ils nous veulent quoi encore ces
militaires ? » fustigea, C. Sékou, commerçant de la ville, avant d’ajouter : «
Toujours entrain de déranger la quiétude des habitants. Il faut que le
président prenne des décisions fermes à leur endroit. L’armée c’est la
discipline, à vrai dire les militaires de Bouaké ne sont pas disciplinés ».
Makan HEMA
Correspondant Régional