Crash manqué du vol de l’Airbus A380 d’Air France parti d’Abidjan, un passager, témoin raconte
L’un des quatre réacteurs d’un Airbus A380 d’Air France, qui effectuait
la liaison Abidjan-Paris dans la nuit de samedi à dimanche avec 501 passagers,
est tombé en panne, contraignant l’appareil à faire demi-tour. Voici le
témoignage d’un des passagers du vol.
« J’étais a bord de ce funeste vol et je tiens a apporter mon témoignage
:
Le repas était en train d’être servi, nous survolions le Niger, d’après
l’écran de géolocalisation. J’ai vu une boule de feu pendant quelques secondes
puis j’ai entendu un grand bruit du côté gauche de l’avion. C’est clair qu’un
moteur venait de tomber en panne.
L’avion commence à tanguer, tout tremble, les gens ont commencé à
paniquer. Le va-et-vient de l’équipage de bord commence à inquiéter certaines
personnes. La peur, l’angoisse peut se lire sur certains visages. A un moment
l’hôtesse passe dans les rangées et la personne située derrière moi l’arrête et
lui demande : « Que se passe-t-il ? » L’hôtesse lui répond avec un air paniqué
: « Nous avons un souci avec un moteur… » et s’effondre en larmes. Le pilote
annonce alors « nous venons de perdre un moteur gauche, nous rentrons à
Abidjan. »
L’hôtesse fait une annonce pour nous expliquer calmement la situation et
l’équipage fait alors une démonstration pour la procédure de secours. Dès que
le pilote prononcera le mot idoine , il nous faudra prendre la position de
sécurité. La peur apparaît sur les visages, l’équipage passe parmi les
passagers pour s’assurer que tout le monde a bien compris la procédure et
vérifie également que nos ceintures sont bien attachées.
A ce moment là le steward nous dit : « Pour évacuer, vous utiliserez la
porte de derrière ». A ce moment-là mon cerveau déconnecte et je me dis que
c’est du sérieux. La personne devant moi se retourne et dit : « Pour évacuer il
faut que l’on s’aide, pas de panique, les un après les autres on avance
ensemble » Durant tout le retour vers
Abidjan, l’avion a continué de vibrer pendant tout le retour les gens priaient,
j’entendais des ‘Seigneur’, des ‘Allah’ ».
Nous allons bientôt atterrir a l’aéroport Félix Houphouët Boigny
d’Abidjan, j’attrape mon passeport en me disant que pour l’identification du
corps se sera plus simple. L’avion perd de l’altitude nous commençons à voler
très bas. D’un coup, dépressurisation de l’avion, les lumières s’éteignent et
là, l’annonce du pilote se fait entendre dans les hauts parleurs : « IDOINE,
IDOINE « . L’équipage qui avait pris place à l’arrière de l’appareil se met à
crier « IDOINE IDOINE IDOINE » en continu pendant de nombreuses minutes et en
faisant des moulinets avec leur bras. Tout le monde a la tête entre les jambes.
Une autre Hôtesse pleure et il semble que le Chef de Cabine se met a
prier en pleurant.
Je me vois mort, j’imagine mes proches pleurer….Je relève la tête pour
voir à travers le hublot, je veux voir arriver l’accident, l’anticiper et là,
j’aperçois la piste et sens les roues toucher le sol. Une secousse mais rien de
violent et tout le monde se met à applaudir à s’embrasser. C’est le soulagement
sauf une personne qui se met à hurler, à pleurer, en pleine crise d’angoisse... Lire la suite sur Netafrique.net.