Mamadou Cissokho (Pdt d’honneur Roppa) / importations massives des produits alimentaires « L’argent public doit servir à acheter nos produits locaux »

M. Cissokho Mamadou,
est exploitant agricole familiale dans la région de Tambacounda au Sénégal et
président d’honneur du Réseau des organisations paysannes et producteurs
agricoles de l’Afrique de l’ouest,( Roppa). De passage à Abidjan, lors de
l’Agrf2017 , ce leader du monde paysan africain nous a parlé de l'avenir de
l'agriculture africaine. Interview…
L’Accord
de Maputo( 2003) et celui de Malabo en (2014) invitent les Etats membres de
l’Union Afrique( Ua) a affecter de 10% de leur budget national au financement
de l’Agriculture . Quel commentaire pouvez-vous sur la mise en œuvre de cet
accord ?
Une
évaluation a été fait au niveau du partenariat pour le développement de
l’Afrique, ( Nepad). Pour des acteurs du monde agricole que nous nous sommes,
nous ne pouvons pas savoir avec précision ce qui a été fait. Etant donné que
nous n’avons pas accès à certaines données vérifiables sur la mise en œuvre de
cet accord. Nous nous contentons donc de ce qu’ils disent. Au sommet de l’Union
Africaine à Malabo, il a été réitéré à l’engagement d’affecter 10% du budget
national au financement de l’Agriculture en Afrique. Malheureusement, nous
constatons que les choses vont lentement. C’est vraiment triste pour deux
raisons. Premièrement, tous les pays qui sont une référence en matière
d’agriculture dans le monde ont assis leur politique agricole sur deux piliers
: La définition d’une politique agricole consensuelle avec les acteurs d’une
part, et les financements publics d’autre part. C’est quand cela a permis de
mettre en place un environnement favorable que le privé est arrivé avec son argent.
Ici, en Afrique on veut que le privé soit en amont. Ça n’a pas de sens et cela
n’est pas possible.
Pourquoi selon vous ?
Le
privé est un opérateur économique. Avant d’investir dans un pays ou dans
secteur, il veut avoir toutes les garanties. S’assurer entre autres, qu’il va
faire du profit et rentrer dans le fonds investi. Les gros œuvres doivent être
faits d’abord et avant tout par l’Etat et après le privé viendra. Aussi, deux
raisons doivent pousser nos Etats à investir dans l’agriculture. Primo, parce
que la majorité de la population opère dans l’agriculture, la pêche et
l’élevage. Secundo l’agriculture c’est l’alimentation. Ces deux raisons sont
d’ordre politique et l’investissement agricole doit être une priorité.
L’alimentation est une question de souveraineté et nous devons tous accepter
qu’au moins 80% de tous les investissements pour la production soient supportés
par les paysans. Citons les semences, les engrais même s’ils sont
subventionnés.
Vous dites que
l’agriculture c’est l’alimentation. Nous ivoiriens, sommes fiers de nos
performances dans la production cacaoyère, de coton et d’anacarde. Ça ne se
mange pas ça… ?
L’alimentation
c’est deux éléments : La production et les revenus. A côté de la production de
fèves de cacao et de noix de cajou, ils font aussi du vivriers. Les produits de
rentes permettent aux paysans d’avoir des revenus et équilibrer leurs comptes.
Mais ce qu’on ne dit pas c’est que la Côte d’Ivoire produit beaucoup de maïs,
de manioc et d’igname, bref beaucoup d’ignames. C’est comme au Sénégal où on
parle beaucoup d’arachide que nous produisons en quantité. Mais à côté, nous
produisons beaucoup de céréales. Mais comme l’arachide est un produit
commercial qui impacte beaucoup les informations on en parle beaucoup.
N’oublions pas que l’arachide procure beaucoup de devises au Sénégal.
De la Côte d’Ivoire, en
passant par le Sénégal, le Mali et le Burkina, il existe de fortes
potentialités pour faire l’agriculture de subsistance mais les affectent
beaucoup de ressources à l’importation du riz, du maïs et le blé.(…) Vos
propositions concrètes pour inverser la tendance ?
Ce
sont là les paradoxes et les contradictions des politiques. En Côte d’Ivoire,
le gouvernement devrait faire des investissements dans l’aménagement des
bassins rizicoles pour les mettre à la disposition des paysans. A ce niveau, il
y a un problème d’infrastructures et d’équipements. Si un gouvernement finance
ces deux volets, cela va générer une rentabilité certaine à moyen et long
terme. Si la Côte d’Ivoire atteint l’autosuffisance en riz, vous allez exporter
du riz dans la sous –région et cela va faire gagner de l’argent aux riziculteurs
ivoiriens. Aussi, nous allons assister à la sédentarisation et la stabilisation
des jeunes. Qui avec des semences améliorées par exemple, vont obtenir 5 à 10
tonnes de maïs à l’hectare. Deux à trois tonnes sur un ha de Sorgho et 20 à 30
tonnes sur un ha de manioc et d’ignames. Le jeune veut de l’argent disons deux
à trois millions par an à la fin de la récolte. Si par le passé la ferté du
paysan c’était de remplir son grenier avant d’affirmer que maintenant qu’il
fait partie de la noblesse, aujourd’hui le jeune va faire des spéculations qui
rapporte de l’argent.
Votre commentaire sur
le phénomène d’agri-business qui fait tant de vague ?
L’agro-business,
c’est ce concept qui consiste à dire que l’agriculture c’est faire du business.
Là où, il y a plus de cinquante ans, nos parents étaient dans le troc et le
rôle premier de l’agriculture, c’était de se nourrir. Mais à mon humble avis
l’agriculture a été tout temps du business. C’est-à-dire qu’on ne produisait
pas seulement pour la maison. Il y avait le troc. Celui qui produisait de
l’igname, ne se nourrissait pas que de ça. Il avait besoin de viande ou du mais
etc. On produisait plus et le surplus était échangé contre d’autres biens
indispensables. Quand ils disent aujourd’hui Agro-business, ils sont en train
de déformer les choses. L’agro-business, ce n’est pas seulement le cacao, la
banane et l’ananas qui sont des produits d’exportation. Mais c’est produire
beaucoup, se nourrir, vendre et faire des réserves. Ce qui peut se faire
partout mais à la condition qu’on s’entende sur le marché. Chez nous au
Sénégal, nous avons des marchés hebdomadaires. C’est là que nous échangeons nos
produits. Aussi, un autre marché doit être notre priorité : Celui des
productions qui doit nous permettre d’alimenter notre cuisine. Parce que la
souveraineté est alimentaire. Il n’y pas de contradiction entre l’agriculture
familiale qui est multifonctionnelle et l’agri-business. Les paysans ne font
pas Une seule spéculation. S’ils sont dans une zone agro-écologique, ils
cultivent tout ce qui peut y pousser.
Selon, quelle pourrait
être la place de l’agriculture familiale dans un contexte de révolution verte ?
Le
concept de révolution verte pose un problème. Ils préconisent d’arracher tous
les arbres et rendre la terre nue et concentrer les exploitations sur deux ou
trois hectares au lieu qu’elles soient étendues sur vingt voire 40ans.
Egalement dans ce concept, c’est la monoculture pour l’exportation qui est
préconisée. Là où l’agriculture a pour limite la productivité et dans ce
domaine, la science a fait beaucoup de progrès. A titre d’exemple, Ita qui est
une institution de recherche qui a son siège a Ibadan au Nigeria, travaille sur
le manioc, le maïs, le haricot aussi bien pour l’alimentation des humains que
pour les animaux. Cette institution de recherche a annoncé qu’elle dispose de
semences à haut rendement qui peuvent permettre d’obtenir jusqu’à 60 tonnes de
manioc à l’hectare. Les tests effectués en Côte prouvent qu’on peut aller
jusqu’à 30tonnes à ha. ( …) En ce qui concerne le secteur du bétail,
l’organisation des masses paysannes et la conservation de nos récoltes, nous
avons du travail à faire. Nos animaux en Afrique de l’Ouest ne font pas
beaucoup de lait. Aussi, nous sommes confrontés à l’inorganisation des paysans
et l’inexistence des marchés locaux. Ainsi que les problèmes de conservation
des productions
Que dire de la
transformation ?
C’est
l’une des faiblesses de notre agriculture. Nos habitudes alimentaires ont
changé. IL y a cinq voire dix ans, tout se faisait à la main. Mais de nos
jours, les femmes ne peuvent plus piler avec la main. Nous avons un nouveau
mode avec les aliments précuits notamment avec le riz, le fonio. Ces trois
facteurs à savoir : la productivité par les semences améliorées, les
infrastructures dans les marchés locaux et les unités de transformation sont
incontournables. Autre problème à ne pas oublier, ce sont les engrais chimique.
Il faut des biofertilisants. Il est temps de combiner engrais chimiques et les
biofertilisants. L’engrais organique c’est annuel quand le composte, c’est pour
quatre ans. On n’en parle pas assez. Des firmes comme Yara et Opc. (Cette dernière
citée est du Maroc) sont là et elles veulent vendre leurs produits. Ce qui est
du reste normal. Toutefois les africains doivent savoir que leur avenir ne
réside pas seulement dans les engrais organiques. Il nous faut promouvoir la
valorisation des compostes et autres biofertilisants obtenus à partir des
cabosses de cacao et le son de riz. Sans oublier la fiente(…) et la bouse de
vache. On fait beaucoup d’élevage autour d’Abidjan et ce sont de milliers de
tonnes de déchets organiques qui sont abandonnés dans la nature. Cela doit
faire partie de nos priorités. Pas d’Ogm c’est-à-dire des Organes génétiquement
modifié. Par ailleurs, les fonds que nos Etats sortent pour importer des vivres
destinés à nos armées, polices et hôpitaux soient orientés vers les producteurs
africains. L’argent publique doit servir à acheter nos produits locaux.
Pour terminer,
pouvez-vous nous parler un peu des Ogm ?
Ils
sont la propriété unique de deux firmes que sont Mosento et Sygenta. C’est avec
elles qu’il faut acheter chaque année. Il n’y a pas de consensus autour des Ogm
et nous ne savons pas les dégâts qu’ils peuvent causer. C’est un monopole
auquel nous disons non(…)
Bamba
Mafoumgbé,[email protected]
Légende
photo : Sissokho Mamadou( président d’honneur du Roppa), « la promotion des
biofertilisants doit faire partie de nos priorités »
Insécurité
alimentaire/ Pour satisfaire ses besoins alimentaires,
L’Afrique dépense plus
de 17500 milliards de Fcfa par an
A
la faveur de la septième édition du forum sur la révolution verte en Afrique,(
Agrf2017) tenu à Abidjan du 04 au 8 septembre 2017 à Abidjan, un nouveau
rapport a été publié sur l’ état de l’agriculture en Afrique( Aasr). Qui
indique que le pouvoir des entrepreneurs et du libre-marché va porter la
croissance économique de l'Afrique à partir de la production alimentaire, au
moment où se présente au secteur une opportunité d'un marché alimentaire en
progression rapide en Afrique. « Ce marché, estimé à plus de 1000 milliards de
dollars soit 500 mille milliards de Fcfa d'ici l’an 2030, devrait remplacer les
importations par des aliments à forte valeur produits en Afrique » Selon le
rapport, « l'agriculture sera à l’origine de la révolution tranquille en
Afrique, en mettant l'accent sur les Pme et les petits agriculteurs, qui créent
des emplois à forte productivité et une croissance économique durable, ce que
les mines et la forte urbanisation n’ont pu réaliser jusque-là. Bien que 37 %
de la population africaine vit actuellement dans les centres urbains, la
plupart des emplois ont été créés dans des services moins rémunérés et moins
productifs, plutôt que dans l'industrie, ce secteur des services représentant
plus de la moitié du Pib du continent » Les investissements intelligents dans
le système alimentaire peuvent changer cette réalité de façon significative si
une planification correcte est faite. « L'Afrique a les ressources naturelles
potentielles, les compétences, les capacités humaines et la terre susceptibles
d’inverser la balance des paiements et de passer du statut d'importateur à
celui d'exportateur en consommant des aliments produits en Afrique », estime le
Dr Agnes Kalibata, présidente de l'Alliance pour une révolution verte en
Afrique (Agra) Dr Kalibata qui salut ce rapport qui « nous montre que l'agriculture
impliquant une transformation inclusive, qui va au-delà de la ferme pour
intégrer l’agro-business sera le chemin le plus sûr et le plus rapide pour l’
Afrique si elle veut arriver à ce nouveau niveau de prospérité» Pour réussir,
la révolution agricole africaine doit être très différente de celles observées
ailleurs dans le monde. Cela nécessite une approche inclusive qui associe des
millions de petites exploitations à des entreprises agroalimentaires, créant
des chaînes d'approvisionnement alimentaires étendues et des possibilités
d'emploi pour des millions de personnes, dont ceux qui vont opérer une
transition dans l’agriculture. Cela est différent du modèle souvent vu ailleurs
dans le monde où l’on est passé à une agriculture commerciale et de transformation
alimentaire à grande échelle avec relativement peu d’emploi et des niveaux de
capital élevé. Aussi, le rapport souligne l'opportunité qui s’offre à l'Afrique
de nourrir le continent avec des aliments produits en Afrique, ce qui répond à
la demande croissante des populations urbaines riches dont le nombre est en
augmentation sur le continent, qui sont à la recherche d'aliments transformés
et pré-cuits de grande valeur. En outre, il préconise que cette demande devra
être satisfaite par bon nombre de petits agriculteurs qui sont sur le
continent. « Actuellement, une partie de cette demande alimentaire en hausse en
Afrique est satisfaite par les importations. Celles-ci s’élèvent à 35 milliards
de dollars soit 17500 milliards de Fcfa par an, et devraient atteindre 110
milliards de dollars soit 55 mille milliards de Fcfa d'ici 2025, à moins que
l'Afrique n'améliore la productivité et la compétitivité mondiale de ses
secteurs agricoles et agro-industriels » précise ledit document. Il est à noter
qu’un pays comme la Côte d’Ivoire qui court derrière l’autosuffisance en riz
depuis des années, l’importation coûte annuellement entre 300 milliards à 400
milliards de Fcfa pour le riz seulement. A ce niveau, il convient de préciser
que le négoce du riz est une affaire gérée de tout temps, par des acteurs du
pré-carré présidentiel en Afrique. Ne faudrait-il pas envisager dès à présent,
l’investissement de cette masse d’argent dans la riziculture locale ?
La transformation du
système alimentaire
Le
rapport reconnaît que, jusqu’ici, le secteur privé détient la clé de la
transformation du système alimentaire. «Les Pme sont en train de contribuer de
manière impressionnante à la valeur et à la création d’emplois dans la chaîne
de valeur sous la forme d'un commerce agricole accru, de services agricoles, de
transformation agricole, d’un commerce de détail urbain et de services
alimentaires. Les grandes entreprises agroalimentaires, comme les entreprises
qui démarrent, les agro-processeurs et les supermarchés, jouent également un
rôle croissant dans la chaîne de valeur alimentaire dans de nombreuses régions
», a déclaré Peter Hazell de l’Ifpri (International food policy research), qui
a assuré la direction technique du rapport. Cependant, l'étude est claire sur
un fait : « laissée aux seules mains du secteur privé, la croissance du système
agroalimentaire ne sera pas aussi rapide qu'elle le pourrait, et ne profitera
pas à autant de petits agriculteurs et de Pme qu’elle aurait pu le faire. Le
soutien des gouvernements est nécessaire pour stimuler et guider la transition.
En tant que première priorité, les gouvernements doivent créer un environnement
commercial favorable et, en particulier, atteindre les objectifs
d'investissement de 10 % du Pib dans l'agriculture, convenu lors du Sommet de
l'Union Africaine (Ua) de 2003 dans le cadre du Programme détaillé pour le
développement de l'agriculture en Afrique (Pddaa). Le rapport exhorte également
les gouvernements à favoriser un secteur de production alimentaire compétitif à
l'échelle mondiale par des mesures telles que l'augmentation des
investissements dans les infrastructures, dans les cités et les villes
secondaires, l'amélioration de la fiabilité de l'approvisionnement en énergie
et en eau, la construction de plus grands espaces et la promotion d’un commerce
régional ouvert, en identifiant et en investissant dans les cultures de premier
ordre et introduisant des normes plus strictes en matière de sécurité et de
qualité alimentaires. En outre, les auteurs demandent aussi aux gouvernements
de stimuler de nouveaux partenariats publics privés pour des financements et
des systèmes d’assurance plus innovants, pouvant entraîner une résilience
accrue des agriculteurs et de leurs ménages. Alors que l'assurance agricole à l'échelle
mondiale coûte 2 milliards de dollars soit 100 milliards de Fcfa, l'Afrique
représente moins de 2 % de ce marché. D'autres mesures de relance budgétaire
suggérées incluent l'amélioration de la réglementation financière,
l'élaboration de meilleurs processus de déclaration de crédit, l'ouverture de
zones économiques spéciales, le soutien à des systèmes d'entreposage numérisé
et le partage des risques avec les prêteurs grâce à des garanties de crédit et
des fonds de contrepartie. Le rapport souligne d'autres nouvelles opportunités
pour tirer profit de l'apport de la technologie numérique, comme le suivi par
satellites et le « big-data ». Ceux-ci peuvent aider dans le repérage de
nouvelles zones agro-économiques de grande valeur et des politiques de financement
et de sécurité alimentaire plus intelligentes, en particulier face aux
changements climatiques. Pour le docteur Peter Hazell de International food
policy research, « Il est à espérer que le prix d'un marché en croissance
rapide et précieux pour l'alimentation en Afrique suscitera une volonté
politique généralisée et attirera les meilleurs talents commerciaux pour
construire un secteur alimentaire de grande valeur » Mais quelle sera la place
des petits exploitants africains dans un contexte où le privé n’est pas
candidat au coût du risque ? Sur ce point Mahamadou Sissoko, le président du
Réseau des organisations professionnelles agricoles,( Roppa ) est formel quand
il dit : « Nous sommes prêts à jouer notre partition. Nous voulons être au cœur
du système. Car, le privé n’aime pas prendre le risque. Quand les Etats après
les programmes d’ajustement structurel n’avaient pas d’argent nous les petits
exploitants avons continué à investir dans l’agriculture » (voir interview). Ce
partenariat public privé sera essentiel pour assurer la trinité emploi à haute
productivité, croissance économique durable et production alimentaire en
Afrique pour l'Afrique et le reste du monde. Dans ce sens, les gouvernements
doivent augmenter leurs investissements dans l'agriculture et les
infrastructures rurales, conformément à leur engagement de sur les 10 % dans le
cadre du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture
africaine,(Pddaa)« Les gouvernements devraient adopter une approche holistique
pour améliorer l'environnement commercial de l'ensemble du système
agroalimentaire, de la ferme à la fourchette. Les petits agriculteurs doivent
être mieux organisés pour se lier aux chaînes de valeur modernes. Les
gouvernements doivent soutenir le secteur financier pour répondre aux besoins
financiers des petites exploitations commerciales et des Pme productrices
d'aliments. La législation et les règlements qui stimulent le commerce régional
des produits agricoles apporteront une contribution significative à la croissance
du secteur de la production alimentaire en Afrique et auront un impact tangible
sur la réduction de la pauvreté.», prévoit ledit rapport.
Bamba Mafoumgbé,
[email protected][...]