CNRA: Pour réclamer de meilleures conditions salariales et le paiement du SMIG, les agents paralysent les stations de recherche
Depuis quatre ans, le
centre national de recherche agronomique (CNRA), est plombé de difficultés
financières. Les choses vont de plus en plus mal. Une ‘‘incursion’’ dans le
centre de la Mé (19 Km à l’est d’Abidjan) achève de convaincre de la précarité
des travailleurs qui sont entrés dans une grève illimitée.
Il règne une ambiance
tendue dans le centre de la Mé lorsque notre équipe de reportage y est entrée
le lundi 27 août 2018. Bandeaux rouges enfilés sur leur tête et rassemblés en
grand nombre sous un crachin matinal. Et apparemment révoltés. Eux, ce sont les
agents constituants les syndicats du CNRA. Au centre, quelques leaders de
syndicats, haranguant la foultitude. Ils réclament de meilleures conditions de
vie et salariales. C’est la même rengaine depuis quatre années.
Plusieurs travailleurs
sont payés en dessous du SMIG, alors que
président de la République de Côte d’Ivoire avait signé un décret augmentant le
SMIG à 60.000 FCfa. Malgré cela, l’administration ignore ce décret. Ces
derniers si l’on s’en tient à ce minable salaire, ne sont pas déclarés à la
CNPS. Des interrogations se susurrent sur les motivations réelles de l’administration
à ramer à contre-courant du décret du chef de l’Etat.
Ce qui est certain, les
agents eux, n’entendent plus reprendre « le travail sans la prise en compte de
leurs revendications ». Même la médiation qu’a semblé menée M. Ité,
directeur général du CNRA a buté sur un niet des agents. Les travailleurs ont
entamé depuis le vendredi 24 août, une grève illimitée.
Les agents, affiliés à différents
syndicats (SYNA-CNRA, SYNADDT-CNRA, SYNAP-CNRASYNATRA-CNRA et CNEC-CNRA)
réclament l’application effective du SMIG; le paiement des salaires des mois de
juillet et août 2018; le paiement des primes de recherche du quatrième
trimestre 2017, du premier trimestre 2018 et du deuxième trimestre 2018;
l’établissement d’un chronogramme pour l’apurement des arriérés des échelons
acquis au titre des évaluations de 2014 et de 2015.